Travaux de réhabilitation de Takhalouit

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“Il est regrettable qu’un site historique aussi prestigieux ne soit pas préservé et n’a fait l’objet d’une réhabilitation qu’une fois tombé en ruines”, fera remarquer un membre de la famille Belhaddad. Si Takhalouit a bénéficié d’un budget de restauration, la maison de cheikh Belhaddad est totalement effondrée. Le seul mur restant d’environ 4m de haut menace de tomber à tout moment sur les habitations situées en contrebas. “La maison du cheikh, à ne pas confondre avec Takhlouith qui était une zaouia, s’est écroulée et forme un amas de pierres. Même si une étude a été réalisée par un grand bureau d’Alger il y a environ une dizaine d’années, aucune initiative n’a été entreprise par les autorités locales pour sa reconstruction”, fulmine si Abdelhamid, petit-fils de cheikh Belhaddad. Pourtant, 43 ans après l’indépendance, que de personnalités officielles, d’hommes politiques se sont succédé pour visiter ce site historique et religieux situé à Seddouk Oufella, dans la commune de Seddouk et fondé par cheikh Mohand Ameziane Belhaddad. Il a fallu attendre la dernière visite du directeur des affaires religieuses de la wilaya, invité lors des festivités célébrant le centenaire de l’école primaire de Seddouk Ouadda, qui se sont déroulées en avril dernier, pour que l’annonce soit faite que la wilaya de Bejaïa a alloué une somme de 500.000.00 DA pour la restauration du site de Takhlouith. Finalement, c’est la direction de la culture qui a injecté, la première, une somme similaire dans un projet qui se veut une remise en état de l’ancien bâti dans son style originel avec les matériaux récupérés des ruines. Les travaux qui ont démarré il y a environ 3 mois continuent doucement leur bonhomme de chemin. C’est la partie utilisée couramment par les visiteurs qui a été restaurée la première. Composée d’une grande salle servant pour l’organisation de fêtes et une minuscule pièce renfermant encore des brûlés de cire et d’encens, celle-ci sert de gîte pour les malades qui y passaient la nuit. Le parterre est rénové de dalles d’ardoise, les murs, dont la partie intérieure sont enduits de plâtre et la partie supérieure montrant des façades nues construite avec de la pierre locale et du mortier en terre; quant à la toiture, à la place de la chaume et des ardoises tombées en friables, elle est restaurée avec des roseaux et de la tuile traditionnelle locale. Nous avons appris aussi que la municipalité vient de recevoir de la wilaya, une enveloppe complémentaire de 500.000,00 DA destinée à la continuité des travaux restant à réaliser. Cette somme est celle dont a fait état le directeur des affaires religieuses.

L.Beddar

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