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Ath Braham Le programme d’aide à l’auto construction suscite des convoitises : 2 000 demandes enregistrées

1997
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A l’instar des autres communes, la commune d’Ath Braham (Aïn Legradj) relevant de la daïra de Beni Ourtilane, une daïra berbérophone de la wilaya de Sétif croule sous le poids des dossiers formulés par des citoyens pour avoir chacun une aide financière de l’Etat pour la construction d’un logement rural sur son propre terrain. Il faut bien souligner que l’aide de l’Etat pour le logement rural dans le cadre du FONAl suscite un grand engouement dans cette commune située en zone montagneuse où les populations font face à des conditions de vie difficiles à tout point de vue. Même si la commune a bénéficié de programme de 315 logements durant l’exercice en cours, à l’évidence un tel quota est loin de répondre à la demande exprimée par les citoyens et qui avoisine les 2 000 dossiers. La commission ayant statué sur les dossiers, il y a à peine un mois, avait du pain sur la planche pour faire une répartition équitable. Lors de notre visite à cette commune le mardi passé jour de réception réservé au public, nous avons constaté un nombre important de citoyens agglutinés dans la salle d’attente de la mairie. Des citoyens qui voudraient voir le maire, chacun pour lui faire part de ses doléances. «J’ai une famille de 8 personnes qui s’entassent dans deux minuscules pièces, mais ma demande n’a pas été retenue», dit un citoyen. Un autre lui emboite le pas et raconte : «Je n’ai qu’une seule pièce, chose que les membres de la commission ont constaté de visu lors de leur visite sur le terrain, mais mon dossier semble être ajourné».

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Haddar Abdelhafid est le maire de cette commune de 14 600 habitants coiffant 33 villages.

Nous l’avons et il a bien voulu nous donner ses impressions concernant cet engouement des citoyens. «Si l’on compare le quota de 315 logements rural attribué cette année par l’Etat à notre commune aux 1 800 dossiers déposés par les citoyens, c’est une goutte d’eau dans un océan. Nous avons attribué un quota lors de la première réunion tenue par la commission d’attribution, il y a moins d’un mois.

Aujourd’hui, je reçois des citoyens qui viennent s’enquérir des suites réservées à leurs dossiers. Je les reçois un à un, je note le nom et la situation de chacun, tout en les rassurant que je me déplacerai personnellement pour constater et plaider, le cas échéant, la cause de ceux qui mériteraient une aide», déclara d’un air serein notre interlocuteur.

L. B.

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