Accueil Bgayet La céréaliculture en déclin

La superficie emblavée est passée de 10 000 ha à 6500 seulement : La céréaliculture en déclin

2032
- PUBLICITÉ -

La céréaliculture accuse un net recul dans la wilaya de Bgayet. Les surfacesdédiées à cette filière stratégique s’amenuisent comme une peau de chagrin.

- PUBLICITÉ -

En l’espace de quelques années seulement, la superficie emblavée est passée de 10 OOO ha à seulement 6500 pour la présente campagne de labours-semailles. Cela représente un manque à gagner de 35%. « Il y a, pour diverses raisons, de plus en plus d’agriculteurs qui abandonnent la céréaliculture pour investir dans l’arboriculture », dira un responsable de la chambre de l’agriculture, pour expliquer ce recul sensible. « Le premier facteur, qui pousse les professionnels du secteur à se reconvertir, est le climat avec le déficit hydrique chronique qui sévit dans notre région », explique note interlocuteur.  L’oléiculture et l’agrumiculture sont, nous indique-t-on, les deux principales filières qui captent les nouveaux investissements des fellahs. « Il y a des fellahs qui font une reconversion partielle, tandis que d’autres préfèrent troquer carrément la céréaliculture contre une autre activité jugée plus rentable et moins risquée », signale un agriculteur d’Amizour. « Ce n’est pas une sinécure de courir avant chaque campagne derrière l’acquisition de semence traitée, les fertilisants, le crédit bancaire…et quand le climat, principale facteur de production, fait des siennes, ce qui est souvent le cas ces dernières années, vous vous retrouvez à travailler à fonds perdus », déclare le propriétaire d’une exploitation agricole individuelle d’Ouzellaguen. Même une région comme Kherrata, fief de la céréaliculture, située dans un étage bioclimatique plutôt favorable, n’échappe pas à cette reconversion.  « La daïra de Kherrata compte parmi les régions où l’on a enregistré le plus d’abandon de la culture de céréales au profit d’autres filières agricoles », nous signale-t-on au niveau de la chambre de l’agriculture.

 N. Maouche

- PUBLICITÉ -