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Le chômage toujours aussi répandu dans la wilaya : 54 265 demandeurs d’emploi en 2012

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Le chômage fait des ravages chez les jeunes, dans la wilaya de Béjaïa. En 2012, 54 265 demandes d’emploi ont été enregistrées dans la région par les services compétents, contre 12 379 offres disponibles. 

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Sur les 54 265 demandeurs d’emploi, seulement 10 000  ont pu décrocher un poste de travail, dont 1 254 dans le secteur public, 8 611 dans le secteur privé national et 135 ont été recrutés par des opérateurs privés étrangers installés à Béjaïa. Les organismes locaux, pilotant les différents dispositifs de soutien à l’emploi, n’ont pas fait de miracles. Ainsi, durant la même année seulement 1 319 emplois ont été générés par la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). Dans le détail, ce sont 22 artisans, 127 industriels, 941 prestataires de services, 164 entrepreneurs du BTP et  65 agriculteurs qui ont pu décrocher de microcrédits pour lancer quelques 764 projets. L’agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes, ANSEJ, a, quant à elle, avalisé 4 096 projets dans divers secteurs, générant en tout 7 731 emplois permanents. Sur un total de 3 137 projets, 4 706 autres postes d’emplois dits « permanents  » ont été générés par l’ANGEM. Au-delà des chiffres, la réalité demeure tout autre, sachant que des milliers de diplômés universitaires peinent à dénicher un job. Dans sa réponse, aux élus de l’Assemblée populaire de wilaya, le 8 avril dernier, le wali de Béjaïa a indiqué que le taux de chômage dans la wilaya de Béjaïa ne dépasserait pas les 10%. Un taux, au demeurant, qui est loin d’être exhaustif, d’autant que le chômage fait des ravages chez les jeunes de moins de 30 ans. Avec les futures cohortes des diplômés universitaires, le taux de chômage, à Béjaïa, pourrait bien dépasser la barre des 40%. Des jeunes diplômés qui risquent de basculer dans la délinquance si aucune mesure concrète n’est prise par les pouvoirs publics. Une administration qui mise sur des emplois précaires en réalisant, à titre d’exemples, des locaux commerciaux à coups de milliards, qui, au bout du compte, ne trouvent pas preneurs, ou ces centaines de jeunes recrutés par la direction de l’Action sociale pour de simples opérations de désherbage des accotements des routes et, qui finiront un jour par être remerciés. Des emplois sans réelles incidences sur le quotidien de ces jeunes en quête de postes stables dans une wilaya qui traine des pieds.

F. A. B.

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