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Ighil Ali : Elle compte plusieurs médecins bénévoles : Une association pour les handicapés est née

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Désormais, les handicapés résidant dans la daïra d’Ighil Ali n’auront plus à se déplacer ailleurs pour bénéficier de l’aide d’associations défendant leurs intérêts.

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Car une association qui s’occupera dorénavant de leurs problèmes, a vu le jour au chef-lieu de daïra, Ighil Ali. En effet, cette association a vu le jour, le 16 juin dernier, selon son vice-président, M. Kherbouche Billal, et elle aspire à améliorer, un tant soit peu, les conditions difficiles dans lesquelles vivent les handicapés de la région des Ath Abbas. « Notre association reçoit tous les handicapés physiques et psychomoteurs sans distinction ! » affirme M. Kherbouche. Le manque des structures spécialisées dans la prise en charge de cette frange de la société a poussé bon nombre de citoyens à s’organiser en créant des associations qui activent dans ce sens. L’existence d’un centre pour inadaptés mentaux et handicapés dans la ville d’Akbou n’a pas, pour autant, réussi à contenir et à prendre en charge toutes les personnes souffrantes d’handicape, en ce sens que le centre est saturé. En conséquence, des dizaines de personnes, des enfants notamment, se retrouvent sans aucune prise en charge spécialisée en croupissant chez eux ! Comme nous le dira ce père d’un enfant handicapé psychomoteur : « Mon enfant de 9 ans n’est pas scolarisé car le centre d’Akbou est saturé ! C’est malheureux qu’il n’y ait pas de prise en charge spécialisée dans la région… Ces enfants sont marginalisés », se désole notre interlocuteur, qui poursuivra : « Chaque jeudi, j’emmène mon enfant chez un psychologue pour uniquement 2 heures de séance par semaine ! C’est insuffisant ! » déplore-t-il. Au cri de détresse de ce père s’ajoute celui de cette association, laquelle ne possède pas les moyens nécessaires pour son bon fonctionnement. La daïra lui a octroyé provisoirement, un local au niveau de son siège. Toutefois, d’après notre interlocuteur, le problème du local devrait connaître une solution puisque l’ancienne Medersa, qui appartient au Habous (école bâtie par les oulémas et fermée depuis des décennies), devrait être cédée bénévolement pour servir de siège à cette association, laquelle prévoit déjà des ateliers de prise en charge psychologique, orthophonique et pédagogique des handicapés qui  sont, actuellement, au nombre de 37 déjà inscrits. L’association compte 21 membres bénévoles, dont deux psychologues, un orthophoniste et un sociologue. Par ailleurs, les moyens manquent énormément. Ils vont du mobilier au matériel nécessaire, en passant par le véhicule. Ce dernier point est important, en ce sens que la daïra d’Ighil Ali compte 27 villages, dont la plupart sont isolés, « d’où la nécessité d’un véhicule pour apporter de l’aide à tous les handicapés ! » nous dit M. Kherbouche.

Syphax Y.

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