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Seddouk : la commune a bénéficié de 10 projets en 2009 : Ces PPDRI qui ne se concrétisent pas !

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Le projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI) est un dispositif mis en place par l’Etat constituant un atout pour le développement des localités, les plus isolées.

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Il leur permet de réaliser des projets communs rentrant dans le cadre des actions collectives. Il donne aussi la possibilité aux jeunes chômeurs de créer leurs propres entreprises, dans le cadre des actions individuelles. Il est qualifié d’une vraie aubaine pour les populations rurales tant qu’il contribue considérablement à l’amélioration de leur cadre de vie. Il est à souligner que la commune de Seddouk a bénéficié de 10 PPDRI répartis à travers les villages dont les citoyens ont exprimé la demande. Mais seulement, selon les promoteurs de ces projets, ce qu’a confirmé d’ailleurs le chargé du service agricole de l’APC, ces PPDRI, dont la plupart ont été créés en 2009, ne sont jamais concrétisés sur le terrain à cause de la bureaucratie et de l’incompétence de certains membres de la commission chargée d’aider les promoteurs à constituer leurs dossiers. Résultats : les retards exorbitants mis dans la concrétisation de ces projets ont dégoûté les promoteurs qui les ont abandonnés emportant avec eux cet espoir de voir leurs villages rayonnés et leurs situations sociales améliorée. « La plupart des initiateurs de projets ont du mal à constituer des dossiers butant souvent sur des entraves bureaucratiques. Ils se plaignent de beaucoup de paperasse exigée. Une paperasse s’avérant en fin de compte parfois inutile », a déclaré un citoyen rencontré tenant un dossier volumineux entre les bras qui va d’une administration à une autre. Selon des informations recueillies, il s’avère que la gestion de ces PPDRI relève du DISTRICH des forêts chargé du montage des dossiers. Le suivi des opérations est confié à la cellule d’animation où figure l’ensemble des représentants des services techniques de la daïra. Une fois le projet élaboré par le DISTRICH, il est soumis à l’approbation des services de la daïra. Si le projet est accordé par cette instance, il est systématiquement envoyé à la wilaya pour accord final. Le PPDRI comprend des actions collectives comme les aménagements de routes, les ouvertures de pistes, les forages de puits et les rafistolages des fontaines publiques, la construction d’écoles, de centres de soins, de foyers de jeunes, etc. Il comprend, également, des actions individuelles pour notamment l’insertion des jeunes dans la vie actives en créant leurs propres entreprises dans les différents secteurs d’activité. Mais seulement, l’attente dans les réalisations des ces PPDRI, qui dure des années, découragent les promoteurs qui désistent un à un, car ne pouvant supporter les frais, les démarches pour la constitution des dossiers souvent parsemées d’embûches et les années d’espoir qui parfois finissent en illusions perdues. Tout cela fait que les promoteurs demandent des facilitations dans la constitution des dossiers, leur traitement rapide et leur concrétisation dans les délais raisonnables. « J’étais persuadé que mon projet ne verra jamais le jour avec la lenteur constatée dans son traitement à tous les niveaux. Après deux ans passés, sans rien voir venir, je me suis rabattu sur un poste de salarié comme veilleur de nuit dans une entreprise », dira un promoteur, la mort dans l’âme de n’avoir pas concrétisé son rêve de créer sa propre entreprise. M. Hamlaoui, le subdivisionnaire des daïras de Seddouk et Béni Maouche, a apporté un témoignage qui prouve que des entraves existent à tous les niveaux du traitement du projet. « En 2003/2004, on a élaboré un PPDR pour Tizi Larbâa, un village enclavé dont on a voulu sortir les habitants de l’ornière. Le coût global du projet avoisine les six milliards de centièmes. Il est basé sur la réhabilitation des forages de l’ex-ferme « Tempier » qui étaient à l’arrêt et une retenue collinaire. À notre grand étonnement, quand le dossier est arrivé à Béjaïa, la commission a tout bonnement refusé l’intégration dans le projet du volet ressource hydrique », a déclaré ce responsable. Nous venons d’apprendre aussi que le PPDRI est remplacé par un nouveau dispositif appelé « plan national de développement rural dont les textes d’application sortiront incessamment.L’ordonnateur principal reste toujours la conservation des forêts. L’Etat met en place des dispositifs d’aide aux populations pour les sortir de l’enclavement, mais ceux qui sont désignés pour les mettre en application sur le terrain sont souvent incompétents. Manque de vulgarisation, instauration d’une bureaucratie et lenteurs dans les traitements des dossiers sont des facteurs qui bloquent la concrétisation des projets. À quand l’application de la devise «  l’homme qu’il faut à la place qu’il faut »

L.Beddar

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