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Ath Abbas : Absence de lieux de loisir, manque d’ aménagement urbain, isolement,… : Carences tous azimuts

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Il ne fait plus bon vivre dans les villages de l'Aârch des Ath Abbas, qui englobe trois communes d’Ighil Ali, Aït R’zine et Boudjellil.

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Cette région, est en fait un « Aârch» qui prend origine de la mythique Kelâa des Ath Abbas, le royaume fondé au village d’El Kelâa, vers 1510 par le sultan Ahmed fils d’Abderrahmane, lequel avait fui les conquistadors espagnols, qui vinrent s’accaparer de Bgayet, l’ex-capitale des Hammadites. Ce vaste Aârch, réuni en trois communes précitées, est composé de près de 60 villages plus ou moins enclavés et déshérités. Peut-être que le relief accidenté de ces patelins a fait que le développement les « élude» ? En tout cas, les habitants des différents villages endurent des conditions de vie difficiles, faites de multiples carences en matière d’aménagement urbain, de manque de transport et de l’inexistence de structures que ce soit de la santé de la culture et des loisirs et des infrastructures sportives comme les stades de proximité! Si l’on prend l’exemple des 7 villages regroupés en Douar appelé communément Douar Tazmalt dans la commune de Boudjellil, la vie dans cette contrée ressemble plutôt à un purgatoire, où les habitants de ces villages haut perchés endurent le calvaire au quotidien. L’isolement et l’enclavement « trônent » en maîtres des lieux en sus des carences en tout genre, comme l’inexistence du transport de voyageurs, le manque d’eau potable, la dégradation du réseau routier, l’absence des lieux de loisir, etc. Le travail, la scolarité des enfants et l’acheminement des malades vers les établissements sanitaires posent un sérieux problème aux citoyens de ces localités, l’on nomme Tansaout, Ath Helassa, Aït Dassen, Taourirt, etc. Dans la commune d’Ighil Ali, les villages Mouka, Zina, Ath Seradj, Tabouâanant, Tazla, El Kelâa, pour ne citer que ceux-ci, ne sont pas logés en meilleure enseigne, et les habitants n’ont rien à envier à ceux habitant les villages de la commune de Boudjellil. C’est le marasme et la mal-vie au quotidien. Les jeunes, en particulier, ont du mal à y rester ne serait-ce qu’une journée. Ils fuient leurs patelins le temps d’une journée pour se rendre à Ighil Ali, chef-lieu, là où il y a, au moins, des cybercafés, des cafés et une maison de jeunes pour passer de « bons » moments entre copains. Cependant, il faut voir comment les citoyens de ces villages passent les week-ends dans leurs villages isolés et « maudits». Les journées sont tellement longues et les moyens et autres lieux de distraction y sont inexistants que les villageois s’ennuient à mourir, surtout les jeunes et les enfants ! Cela pousse beaucoup de jeunes à s’adonner à la drogue pour fuir cette réalité amère et se réfugier dans le monde du nirvana !

Syphax Y.

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