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Tinebdar : 1er festival d’El Waghlissi : Un événement riche en couleurs

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Durant les trois jours qu’il a duré et organisé par la commune de Tinebdar avec le concours du groupe d’études sur l’histoire des mathématiques à Bougie médiévale (GEHIMAB), le festivald’Abderrahmane El Waghlissi fut haut en couleurs et riche en enseignements.

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La place publique du village Chebirdh fut le théâtre de nombreuses activités concoctées par les organisateurs. Le coup d’envoi de cette festivité fut grandiose et à la hauteur de l’événement, d’autant plus que nombreux sont les artistes et associations y ayant pris part. La journée du lundi 20 juillet, le public a pu admirer la parade berbère de l’association « Horizon d’Ouzellaguen ». Celle-ci a subjugué l’ensemble des invités en les replongeant dans l’histoire antique des Berbères avec un décor et des costumes des plus authentiques, à en juger les dires des hôtes de Tinebdar. La fanfare des scouts « Ath Waghlis El Flaye » et la troupe « Idhabalen n Ath Melikeche » ont égayé les invités par des interprétations magistrales.

Les habitants de la région sont venus en masse pour profiter du riche programme que leur ont concocté les organisateurs. Par ailleurs, une exposition permanente a accompagné les festivités afin de permettre à des artistes venus de divers horizons de faire connaître tout leur savoir-faire, à l’instar du talentueux caricaturiste Ghiles Ainouche. Des ateliers sur les arts plastiques ainsi que sur l’environnement ont été animés par des spécialistes en la matière, ce qui n’a pas déplu aux amateurs d’arts et amoureux de dame nature. Le volet économique était aussi au menu du programme, l’objectif des organisateurs étant de réunir le maximum d’acteurs économiques et cadres originaires de la région de Sidi-Aïch, activant à l’échelle nationale et internationale.

Ce faisant, Mr Akli BRIHI (PDG de SNEIDER) et Mme MOKRAOUI Hassiba (DG du développement industriel et technologique au ministère de l’Industrie) ont animé une table ronde ayant pour thème les perspectives de développement de la région de Sidi-Aïch. En guise de clôture de la première journée du festival Abderrahmane El Waghlissi, le célèbre chanteur kabyle Oulahloua a animé la soirée du lundi qu’a abritée le collège de Tinebdar. Le deuxième jour du festival a connu une intense activité. La salle des conférences de l’APC de Tinebdar a accueilli un atelier cinéma avec l’association Ciné+ de Timezrit au même titre que l’atelier des arts plastiques qu’a animé l’artiste-peintre Djamel Bouali à la bibliothèque municipale. Dans le souci de faire découvrir les trésors culturels et cultuels de la région, les organisateurs ont tracé un circuit touristique allant de la commune de Souk-Oufella où est érigé le buste du célèbre écrivain Mohand Cherif Sahli, en passant par le musée d’Ifri d’Ouzellaguen pour s’achever au mausolée Cheikh Aheddad à Seddouk. Le riche programme ne s’est pas arrêté là puisque le journaliste Mustapha Kessaci a animé une table ronde sur le rôle de la communication dans le développement local.

La soirée de ce deuxième jour était placée sous le signe spirituel en laissant place aux chorales des Rahmania et Belhadad de Seddouk, Alawiya de Béjaïa et celle des Khouans Rahmani de Yakouren. Quant à la dernière journée du festival, le cycle des conférences a continué sur sa lancée, offrant ainsi une palette de choix aux visiteurs de découvrir et de redécouvrir des univers différents. Avec la louable initiative de vouloir créer un centre de prise en charge des personnes en situation de handicap de la région de Sidi-Aïch, les organisateurs se sont attelés à ficeler une table ronde sur ledit sujet. D’autres associations se sont jointes à ce festival pour l’enrichir davantage par leur savoir en matière d’astronomie et de spéléologie. Étant donné que les vestiges et ruines laissés par les Romains et autres civilisations sont légion dans la région, les organisateurs du festival ont redoublé d’efforts pour dénicher d’autres circuits touristiques.

Des visites guidées ont été organisées à différents sites comme ceux abritant la stèle lybico-berbère de Malousa (Sidi-Aïch), la stèle lybico-berbère de Sidi-Hadh-Hseyen (Chemini), la stèle libyco-romaine d’Izoughlamène (Tifra) et la stèle lybico-romaine de Tazruts (Adekar). Et afin de clôturer comme il se doit ce grand festival d’Abderrahmane El Waghlissi, l’enfant terrible de Chemini, Boudjemâa Agraw, a offert dans la soirée du mercredi un grand gala artistique dans l’enceinte du CEM de Tinebdar.

«Ces visites sont d’une grande importance car nombreux sont les gens qui ignorent l’histoire de leur région, et par ricochet, un pan de notre identité a disparu sans que nous nous en rendions compte», nous confiera Nadir, universitaire. Durant ces trois jours, les visiteurs ont eu plein les yeux et les oreilles en découvrant une autre facette de leur région mythique, malheureusement méconnue par ses habitants. «Cet événement dépasse amplement nos espérances, car nous ne nous attendions nullement à ce que le festival ait un succès aussi grandiose», avouera un membre de l’organisation du festival.

Bachir Djaider

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