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Café, thé, m’hadjeb sur la ligne Sétif - Béjaïa : Revoilà les vendeurs dans les trains !

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On les croyait disparus mais voilà qu'ils refont surface ! Eux, ce sont les vendeurs ambulants de sandwichs dans les trains.

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En effet, depuis la mise en circulation du train Sétif-Béjaïa cet été ces personnes ont sauté sur l’occasion pour s’adonner, chaque jour, à la vente de quelques denrées dont ont besoin les voyageurs. Munis de couffins remplis, ces vendeurs sillonnent les couloirs des compartiments en marche, en proposant aux voyageurs du tabac, des cacahuètes, du café du thé des sucreries, des mets traditionnels (M’hadjeb)… Les usagers, en l’absence d’un wagon-restaurant, se voient, de ce fait, obligés de se rabattre sur les services de ces vendeurs itinérants. Ces derniers sont littéralement pris d’assaut par les usagers, surtout par les fumeurs qui leur achètent du tabac (des cigarettes et du tabac à chiquer). D’autres, par contre, s’offrent des cacahuètes, des gobelets de thé ou de café encore brûlants, histoire de rendre moins pénible le voyage qui dure environ 4 heures entre les gares de Sétif et de Béjaïa. Ces marchands ambulants sont, pour la plupart, des pères de famille qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec leurs salaires, et c’est pour cette raison qu’ils vendent ces tas de produits dans les trains à contrecœur. « Ce n’est guère par gaîté de cœur que je fais cela (vente dans les trains, ndlr). Je suis obligé de le faire pour aider ma famille, car mon salaire dérisoire ne suffit pas à subvenir à tous les besoins. Le regard des autres est dur à supporter! », confesse l’un de ces vendeurs. Nonobstant cela, ces marchands créent quotidiennement une ambiance particulière dans ce train, en nous replongeant dans le passé où les trains grouillaient de vendeurs de ce genre. À l’époque (des années 1970 jusqu’aux années 1990), la vente dans les trains de voyageurs était pratiquée par beaucoup de personnes, entre célibataires et chefs de famille. Ce commerce itinérant rapportait gros à ces marchands, et beaucoup d’entre eux ont fait fortune en investissant tout le pactole amassé dans cette activité. Mais aujourd’hui que les temps sont devenus durs, ce « métier » ne rapporte plus comme avant. « Ce travail n’est pas très rentable comme auparavant. J’ai dû arrêter de vendre les casse-croûtes parce que ça ne marche plus. Les gens se méfient de ces préparations et doutent de leur origine », se désole un autre vendeur.

Syphax Y.

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