Accueil Bgayet Revoilà les voleurs d’olives

Seddouk : Revoilà les voleurs d’olives

1866
- PUBLICITÉ -

Comme dans d’autres régions de Kabylie où la culture oléicole domine l’économie agricole, les familles de Seddouk se préparent à lancer la campagne de ramassage des olives. Cependant, les voleurs d’olives qui agissent en groupes, de jour comme de nuit et en toute impunité et qui écument les parcelles situées à proximité des routes -ce qui leur facilite le transport- les découragent. Déçues déjà par le faible rendement prévu pour cette année, les familles sont dépitées par les agissements de ces voleurs qui leur font perdre une bonne quantité d’huile. Hamid et Mohamed sont deux employés à la municipalité de Seddouk et ayant des terres au lieu dit Sahel, des terres traversées pourtant par le CW 141, une route très fréquentées par les automobilistes. Le jeudi matin, Hamid en se rendant à son champ, a eu la désagréable surprise de constater des branches partout. «Je suis allé pour nettoyer les oliviers et à ma grande surprise, j’ai constaté des branchages partout et l’unique grand olivier qui a produit beaucoup d’olives grosses et encore vertes a été visité de nuit. Les voleurs n’ont pas seulement volé les olives mais ils ont fait des dégâts énormes en arrachant les branches qu’ils dépouillent de leurs olives à la belle étoile. Les oliviers de mon voisin n’ont pas été épargnés non plus, ils leur ont fait subir le même sort», a expliqué notre interlocuteur qui s’étonne du fait que les voleurs aient pu agir ainsi en toute impunité dans des parcelles qui ne sont pas isolées. «Nos parcelles de terres sont situées à proximité de la grande route, d’un poulailler gardé et du village El-Mouhli. Mais seulement, les voleurs ont innové dans leur sinistre besogne. D’abord, ils mettent des sentinelles qui leur signalent tout danger par un simple BIP téléphonique. Une fois le butin prêt, ils font un BIP au camionneur stationné quelque part dans les parages et qui arrive aussitôt. Ils chargent les sacs pleins et disparaissent», a ajouté notre interlocuteur. «Sans receleurs, il n’y aurait pas de voleurs», dit l’adage. Dans la ville de Seddouk, des gens parlent de points de vente clandestins, ce qui incite les voleurs à agir tant qu’ils sont assurés de l’écoulement des olives volées. Si l’on s’en tient à cela, beaucoup de propriétaires ayant surpris des voleurs dans leurs champs ont été agressés par ces derniers à l’image de Salah qui a failli être tabassé. Il n’a dû son salut qu’à son chien. «Les voleurs, des jeunes que je n’ai jamais vus, se sont rués sur moi. Heureusement pour moi, mon chien sentant le danger commençait à aboyer après eux. En le voyant avancer vers eux en aboyant, les voleurs se sont sauvés, abandonnant les sacs d’olives que j’ai récupérés», a raconté Da Salah. Beaucoup de familles joignent l’utile à l’agréable en passant les journées dans leurs champs. Non seulement, ils débroussaillent mais leur présence dissuadent aussi les voleurs. «Dès le début du mois d’Octobre, avec la disparition des grandes chaleurs estivales, je reprends le chemin des champs pour nettoyer les parcelles, notamment celles plantées d’oliviers pour faciliter la cueillette des olives. Ma présence permet aussi de dissuader les cambrioleurs», a expliqué cet agriculteur qui ne vit que des produits de la terre. Pour l’entretien des pistes agricoles qui facilitent l’accession aux champs par des voitures, l’APC n’a pas encore envoyé les engins comme cela se faisait chaque année. Les fellahs continuent de s’y rendre à pied ou à dos de mulet.

- PUBLICITÉ -

L. B.

- PUBLICITÉ -