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CHEMINI Qui se soucie des curages de caniveaux obstrués ? : Les élus pris par leurs réélections

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Les réseaux d'évacuation des eaux de pluie font superbement défaut dans plusieurs axes routiers de la commune de Chemini. Ceux qui existent sont obstrués, notamment les caniveaux aménagés le long des routes.

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Les points noirs notoirement connus dans la région sont ceux faisant la jonction entre Takrietz et Chemini, en passant par Taghrast ou via Boumelal. Idem pour l’axe routier reliant le chef-lieu de la commune au village Semaoune. En effet, les fossés, faits à longueur de ces tronçons, sont obstrués par des détritus ou remblayés par de la boue. L’APC, censée répondre aux soucis pressants de la société, est comme déjà dans la fièvre des élections. Les élus semblent se soucier plus de leur avenir, de leur réélection d’abord ! Chaque hiver, les mêmes scènes de désolation reviennent comme un leitmotiv. Des rues engorgées d’eau, de surcroit inondées par les eaux pluviales et de la boue qui bloquent les axes routiers. Jusqu’à quand ? On attend qu’une catastrophe se produise pour bouger et crier haut et fort à qui veut bien l’entendre que la population est en danger. Et pour cause, les orages risquent d’être porteurs d’averse et l’ensemble des avaloirs demeure obstrué et même ceux nouvellement aménagés ne fonctionnent pas du tout à cause des déchets laissés à l’intérieur par les entreprises elles-mêmes. Les habitants sont souvent contraints de retrousser les manches pour protéger leurs maisons et leurs champs, avec des moyens de fortune. Sans le moindre soutien des assemblées locales, les campagnards se serrent les coudes, comme d’habitude en pareil cas, pour organiser eux-mêmes les secours. Une situation intenable qui fait craindre le pire. Tous les caniveaux sont obstrués jusqu’aux dalles. Certains endroits sont impossibles à nettoyer, car les dalles sont fixes. Résultat, les eaux débordent sur le bitume entrainant des alluvions. Le hic est que toutes les routes du chef-lieu et celles menant aux villages de la commune sont entièrement défoncées, tous les caniveaux et autres voies de ruissellement des eaux sont bouchées. L’incivisme est patent au sein de la population. Certaines personnes ne s’embarrassent aucunement de jeter de manière ostentatoire leurs bouteilles et cannettes de bière devant des habitations toute honte bue. Comme l’accoutumée, les services chargés du curage des avaloirs attendent la furie des eaux pour se mettre à l’ouvrage. Ce travail devait et devrait se faire en plein été, et ce, afin de parer à toute menace d’inondation, car ce n’est pas la première fois où cette erreur est commise. Les erreurs des années précédentes ont d’ailleurs montré que la localité se noie dans un verre de boue et qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Souvent, les précipitations montrent pourtant que les mêmes défaillances se répètent. «Un quart d’heure de forte pluie et c’est la pagaille générale ! », dixit un villageois. L’épineux problème de l’entretien des avaloirs constitue le nœud gordien pour bon nombre de municipalités qui accordent peu de crédits à cette tâche. Contrairement aux autres années, où au début de la saison des pluies l’on parlait plus de fellahs qui fêtaient l’arrivée des premières gouttes d’eau sur des lopins de terre asséchées, la saison d’automne est souvent vécue dans la hantise d’être emportés par des eaux en furie. D’ordinaire, une averse de quelques millimètres se transforme en crues, quittant leur lit, parce que tout simplement elles ont rencontré des avaloirs obstrués ou sous dimensionnés. De part et d’autre des chaussées, des rigoles destinées à l’évacuation des eaux pluviales ne servent pas à grande chose, car bouchées de tas d’objets.

Bachir Djaider

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