La pinède de la région d’Ath Aidel, s’étendant sur un vaste territoire englobant les communes de Seddouk, M’cisna, Amalou, Bouhamza et Tamokra, est exposée à mille périls. Pollution, sécheresse, maladies, coupes illicites et autres incendies, sont autant de facteurs qui mettent en danger sa pérennité. Si les précautions nécessaires ne sont pas prises opportunément, l’on risque d’assister à la disparition progressive de cet écosystème faunistique et floristique, d’une richesse exceptionnelle. Les impératifs de développement imposent de s’approprier les concepts et les approches en rapport avec l’économie des écosystèmes et de la biodiversité. «Il faut faire connaitre au grand public les impacts potentiels du changement climatique, tout en mettant l’accent sur la valeur des services fournis par les écosystèmes forestiers et les avantages qui en découlent pour les autres secteurs», plaide un responsable de la conservation des forets. Et d’énumérer les innombrables avantages à tirer de la préservation de ce patrimoine écologique, comme la fourniture de produits ligneux, et non ligneux, la protection contre l’érosion hydrique et éolienne, la séquestration du carbone, la conservation de la biodiversité, ou encore, l’offre d’un espace naturel de recréation, par le truchement de forets récréatives. Est-il nécessaire de mettre en relief aussi l’intérêt économique que revêtent les forêts, en ce sens que les espaces boisés et leur gestion peuvent contribuer de manière significative au développement durable, à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation d’objectifs de développement fixés par les conventions internationales. Le message qu’on devrait diffuser inlassablement auprès du public, est celui de lui faire prendre conscience que la forêt n’est pas juste une forêt. La dégradation des écosystèmes forestiers et de la biodiversité peut entrainer d’importants coûts et pertes économiques liés aux impacts sur la santé de la population, une accélération du changement climatique, une augmentation des perturbations dans les bassins versants et la dégradation de la qualité de l’eau. C’est la raison pour laquelle l’implication des populations dans la gestion et la préservation de ces espaces boisés, est une condition sine qua non pour atteindre les objectifs.
N. Maouche