La commune de Sidi Ayad a été dotée d’un quota de 30 aides à l’auto-construction dans le cadre du programme de l’habitat rural, soutenu par le Fonds national du logement (FONAL). D’après Mohand Chérif Boukerouis, premier magistrat de la commune, cette dotation est en inadéquation avec le nombre de demandes, en instance de traitement. «En contrepartie de ce quota dérisoire, nous avons comptabilisé 120 dossiers de souscription, dont certains datent de plusieurs années», a-t-il confié. Cet écart entre l’offre et la demande est appelé à se creuser davantage à l’avenir, a-t-on indiqué, étant donné que la pression sur cette formule de logement très prisée s’accentue sans cesse. «Les pouvoirs publics seraient bien inspirés de reconsidérer la répartition de ces programmes sur les communes, en accordant l’avantage à celles qui ne sont pas dotées des autres programmes de logements sociaux», a exhorté l’édile communal.
A Sidi Ayad, a fait remarquer le maire, l’intégralité de la demande sociale de logement est orientée vers l’habitat rural. «Contrairement à d’autres circonscriptions, la nôtre est privée de réserves foncières susceptibles de recevoir des programmes de logements sociaux ou d’autres formules», a-t-il signalé. La révision à la baisse des programmes FONAL a aussi mis sur le grill bien des souscripteurs pour qui cette formule reste l’unique alternative. «On se dirige vers l’impasse, car les chances d’accéder au FONAL s’amenuisent. Tous les espoirs entretenus durant des lustres sont en train de s’évaporer», s’est plaint un prétendant au FONAL du village Igueran Herat. «Cela fait trois ans que j’attend avec impatience un hypothétique traitement de ma demande. A l’évidence, mon rêve n’est pas près de se concrétiser», a affirmé un autre souscripteur de Hammam Sidi Ayad.
Nacer M.