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Vacances à El Kseur / L’appel de la Grande bleue

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C’est un tutoiement ancien qu’El Kseur entretient avec la mer.

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En effet, “la morsure bleue” pour reprendre Tahar Djaout, décrivant en des termes éthérés ce goût immodéré pour les étendues liquéfiées, ne s’est jamais démentie chez les jeunes de la région.

En dépit de l’imposante présence du béton d’aucuns croient humer dans les murs de la ville des effluves marins.

Une sensibilité qui décèle le discret appel de la mer se manifestant à l’approche de chaque saison estivale, quand le “complot” de la canicule et de l’oisiveté rend insupportable les jours.

“Malgré l’obstacle de la distance et le manque de moyens, je ne peux imaginer un été sans des escapades en mer.

Parfois, la baignade se prolonge au delà de la saison estivale, jusqu’aux portes de l’hiver», affirme Aissa, un quadragénaire du quartier Berchiche qui, à l’instar de nombreux jeunes de la ville coltine des nostalgies marines :

“Ma sortie initiatique remonte aux débuts des années 70.

Notre destination préférée d’alors, c’était Bougie plage. Quand la pollution a eu raison du site nous avons décidé alors d’aller à la recherche de nouveaux horizons et nous avons jeté notre dévolu sur Tichy d’abord puis Aokas ensuite», se remémore-t-il.

“A l’inverse de certaines cités blotties face à la mer et qui demeurent insupportablement fâchées avec elles, El Kseur tend les bras vers la grande bleue.

Ici, jeunes et moins jeunes investissent les rivages parfois avant même l’ouverture de la saison estivale», soutient Said B. affirmant que rarement ville n’est plus disposée qu’El Kseur aux noces marines. Certains en viennent même à conclure que les habitants d’ici ne se rendent pas au bord de l’infini liquide pour seulement fuir l’enfer solaire, mais le considère aussi comme le complément de la ville par conséquent, on lui voue une sorte d’allégeance païenne.

N. Maouche

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