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Seddouk : Un gala de solidarité en faveur de Kemila Madjid

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Il est fervent, assidu et dévoué… supporter de notre équipe nationale dont il ne rate jamais aucun match quand elle joue sur le territoire national. Et pour preuve, même le match amical contre la Serbie, il a tenu à le voir. Il s’agit bien sûr de Kemila Madjid, ce jeune de 25 ans, natif du village Tighermine dans la commune de Mcisna.

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Ironie du sort. Revenant du stade du 5 Juillet où il a assisté à la rencontre opposant les Verts à la Serbie, déjà exaspéré par la défaite, le destin a accentué sa douleur en ne voulant pas qu’il rentre chez lui ce 04/03/2010, suite à un accident de la circulation qui a obligé son transfert à l’hôpital de Tizi Ouzou, où il est alité depuis, suite à une atteinte de la colonne vertébrale.

Abandonné depuis à son triste sort par les pouvoirs publics qui n’ont pas daigné le prendre en charge comme il se doit et pourtant son état de santé ne cesse de s’empirer, ce qui recommande des soins draconiens à l’étranger, seule alternative qui puisse le sauver d’une paralysie totale, disent ses proches. La facture établie par un hôpital spécialisé de Montpellier s’élève à 70.000 euros tous frais compris, soit l’équivalent de 800 millions de dinars, information donnée par son frère.

Pour sensibiliser les pouvoirs publics et les personnes charitables aisées à lui venir en aide, un gala de solidarité a été organisé pour médiatiser cette action par l’Association de son village de Tighermine, en collaboration avec celle du village Ighil Ouantar, durant la soirée du mercredi 08/09 au stade municipal de la ville de Seddouk.

Animé par des vedettes de la chanson kabyle comme Aït Hamid, Loualia Boussaâd, Nafaa, Azezour, Nadia Cirta pour ne citer que ces cinq car la liste est assez longue, cette soirée artistique a drainé un monde fou, venu des quatre coins de la région de Seddouk. Juste après le f’tour, il est pratiquement impossible de trouver un espace pour garer sa voiture en ville.

Côté spectacle, une foule immense composée de jeunes, de moins jeunes et de personnes âgées se déversaient à l’entrée du stade où les services de sécurité veillaient au grain en assurant un service d’ordre impeccable. Le tarif fixé à150 dinars l’entrée est jugé raisonnable pour une aussi grandiose soirée artistique comprenant des vedettes kabyles dont la recette ira pour la prise en charge de l’enfant de la région.

Depuis 20h, on se bouscule déjà au portail du stade, où une foire d’empoigne s’installe car beaucoup de villageois des contrées de la commune arrivaient encore par petits groupes à pied, à moto ou en voiture, le spectacle en vaut bien la chandelle. Une telle soirée artistique, on ne la rate pas car elle ne se tient que rarement et évidemment seulement durant le Ramadhan.

Le reste de l’année, on oublie même que les jeunes ont besoin de divertissement. Voilà donc les raisons qui font que quand une manifestation de ce genre est programmée, les organiseurs n’ont pas besoin de l’agrémenter d’une large publicité la rue s’en charge de colporter la nouvelle de bouche à oreille.

Azerzour en goguette

Ce vieux briscard connu dans la région, très ému de l’accueil que lui ont réservé ses fans qui, lui ont d’ailleurs toujours marqué une grande sympathie en reprenant en chœur ses chansons pour lui signifier qu’ils sont nombreux à lui rester fidèles. Il n’a pas caché sa joie en les saluant à chaque fois d’un geste de la main, façon de leur dire : « Moi aussi, je ne vous ai pas oubliés ». Aït Hamid, le chantre de la chanson kabyle, version nouvelle génération est très attendu par les spectateurs qui l’ont accueilli par des applaudissements, renommée de ce grand chanteur oblige.

Avec des chansons superbement raffinées dans un style propre à lui, il a enflammé les spectateurs en délire, lui qui aime chanter et bouger. Loualia Boussaâda, Nafaâ, Anares, Nadia Cirta ont également égayé aussi le public qui les a beaucoup appréciés sur scène. Chacun dans son style original, des chanteurs à la voix lyrique qui ont su aussi comment emballer les spectateurs qui les remercient par des tonnerres d’applaudissements. Chacun a trouvé son compte en fin de compte. Les chanteurs n’ont pas caché toute leur satisfaction pour l’accueil qui leurs a été réservé par un public seddoukois connaisseur. Les organisateurs sont satisfaits de la réussite du gala. Les spectateurs ont eu pour leur argent.

Reste à savoir si les pouvoirs publics et les âmes charitables aisées ont bien entendu le cri de détresse du jeune Kemila Madjid cloué sur son lit d’hôpital à Tizi ouzou

L.Beddar

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