Accueil Bgayet Vallée de la Soummam / Cap sur la campagne oléicole

Vallée de la Soummam / Cap sur la campagne oléicole

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Dès les premières pluies tombées, les agriculteurs ont repris les chemins des champs pour préparer la campagne oléicole qui s’annonce sous de bons auspices cette année. Les fellahs font d’une pierre deux coups : leur présence dans les champs vise, d’une part, à débroussailler aux alentours des oliviers, pour permettre un ramassage des olives dans de bonnes conditions, sans se faire égratigner les mains et les pieds, et d’autre part, pour surveiller d’éventuels voleurs d’olives vertes, que ces derniers refourguent à des unités de conditionnement ou à des particuliers. D’ores et déjà les champs commencent à s’animer avec les brasiers de feux, dégageant des fumées blanches et noires, visibles de loin. Au niveau des huileries, les gérants s’affairent à préparer le lancement de la campagne par de grands nettoyages touchant aussi bien les équipements que les édifices. Les notables des villages ont, pour leur part, entamé les démarches auprès des autorités pour l’envoi des engins de nettoyage des pistes, afin que les fellahs engrangent leurs récoltes avec des moyens de transport carrossables. De même, les villageois se concertent pour arrêter la date du lancement de la campagne interdisant à tout un chacun d’entamer la cueillette avant ladite date, sous peine de sanctions. Les fellahs qui ont des parcelles de terre, non desservies par des pistes carrossables, s’organisent pour acheter en commun un mulet et le revendre une fois la campagne oléicole terminée.Les magasins de fournitures agricoles et les marchés sont pris d’assaut par les fellahs à la recherche de filets, de gaules, etc. Les forgerons, quant à eux, sont très sollicités pour la réparation des outils. Sur un autre plan, la faible production d’olives de l’année passée a fait que les fellahs s’étaient rabattus sur les stocks de l’année d’avant, épuisant ainsi pour la plupart leurs réserves. Cette rareté a fait que les prix de l’huile d’olive ont augmenté pour atteindre les 500 dinars le litre. Enfin, ce qui est bon à savoir, c’est que dans les villages de Kabylie, les saisons ont leurs significations :l’automne est la saison de la cueillette des olives, l’hiver, celle des plantations, au printemps, on fait des greffages. Arrive enfin l’été où l’on se lèche les babines avec l’engrangement des productions des céréales et les récoltes des fruits, notamment les figues

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L. Beddar

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