En ce mois de Ramadhan, synonyme de grande consommation, la production d’ordures ménagères est considérable. À Barbacha, le problème de l’insalubrité s’est exacerbé un peu plus de par la situation inédite relative à la fermeture volontaire par des citoyens de la décharge communale depuis février 2018. Cela étant, toutes les tentatives de dénouement de cette crise ont échoué, et les responsables locaux ont pris le taureau par les cornes pour trouver des solutions à cette problématique, même d’urgence pour limiter les «dégâts» d’une insalubrité à la limite d’un réel problème de santé publique et de pollution environnementale.
Aussi, la prise de conscience dans plusieurs localités de s’occuper sur place de leurs déchets par des mesures de triage à l’ancienne et la collecte partielle assurée par les services de la commune ont fait que cela apparaît comme maîtrisable devant l’inquiétude des citoyens de voir des tas de dépôts d’ordures dans tous les coins du territoire communal.
Cela n’est plus le cas ces derniers jours, ou, pour des raisons, à en croire certaines sources, «techniques et de gestion de ce volet», un dépôt d’ordures à ciel ouvert a vu le jour au cœur de la zone d’habitation Aguemoun, et à deux mètres de l’entrée du lycée mixte, ce qui a provoqué l’ire des riverains. «Au lieu d’embellir ce quartier névralgique du chef-lieu, voilà qu’on nous ramène des ordures d’autres localités sous nos balcons pour nous empoisonner la vie encore d’avantage et mettre en péril la vie de nos enfants menacés à leur sortie par des tas de bestioles, notamment des chiens errants qui se présentent en meutes», dira un groupe de résidents de l’immeuble plus proche de ce point d’ordures qui les asphyxient par des odeurs nauséabondes.
Ajouter à tous ces désagréments le bruit des engins et camions omniprésents à cet endroit devenu lieu de transit des ordures vers le site de dépôt définitif. «Nous n’acceptons plus que notre quartier soit le réceptacle de déchets des autres villages et localités. Que les responsables trouvent une solution définitive à ce problème!» Du côté des autorités, tout le monde exprime son refus à ce mode de gestion même provisoire. Le P/APC, joint par téléphone, a exprimé son ras le bol s’agissant de cette situation qui perdure en raison de l’indisponibilité d’un site qui pourrait accueillir les ordures de toute la commune.
M. Saddek Akrour a rassuré par ailleurs que ce point, qualifié d’aberrant, sera supprimé dans les plus brefs délais. Il reste cette solution durable et définitive relative à la collecte et à la gestion des ordures mais dont personne ne connaît encore rien, étant donné que les responsabilités sont partagées, mais tout ce que l’on peut dire est que le citoyen est le seul concerné, car c’est lui qui produit les déchets et c’est lui qui en subit les conséquences.
Nadir Touati