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Ath Waghlis : Clôture de la campagne oléicole

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Après deux mois d’intense labeur, la cueillette des olives tire à sa fin dans la région des Ath Waghlis.

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Les huileries s’apprêtent à livrer les dernières presses aux producteurs avant de fermer, en attendant la saison prochaine. Toutes les familles, ou presque, ont récupéré leur huile extraite, après deux mois de dur labeur dans les champs. Cette année, l’olivier a été généreux à en juger les dires des paysans. Le rendement est appréciable. La qualité y est aussi. Ainsi, le quintal d’olives trituré a donné entre 18 et 25 litres d’huile. «Nous avons ramassé une dizaine de quintaux. Les oliviers nous ont gratifiés de 240 l d’huile. On est contents», a confié Dda Saïd. Avec ce rendement satisfaisant, la saison oléicole est plutôt réussie de l’avis des oléiculteurs. Un gérant d’une huilerie a, pour sa part, assuré qu’une fois les olives passées sous les meules, le rendement par quintal est plus que satisfaisant, sans oublier la générosité du climat, le faible impact de la mouche à olive et la bonne fructification.

Cependant, on a fait remarquer que la récolte ne s’est pas vraiment déroulée comme il se doit. Le gaulage était inopportun et maladroit, les olives ont mis du temps pour être triturées, en plus des mauvaises conditions de stockage et du mode de conditionnement, tout aussi inappropriés, de l’huile. La conformité avec les normes de qualité n’est pas encore au rendez-vous. Enfin, il convient de signaler que l’huile d’olive de cette année coûte entre 700 et 800 DA. La bonne huile se vend de bouche à oreille, car souvent des escrocs sans scrupule profitent de l’absence de circuits commerciaux pour écouler une marchandise frelatée à bas prix. Il faut savoir, au passage, que l’olivier se décline sous différentes variétés. Les plus connues et répandues dans cette région sont l’Alemli, qui est une espèce cultivée sur les hauteurs, au flanc des montagnes, en raison de sa résistance à la rudesse du climat, Achemlal, cultivée dans des vallons de basse altitude, car n’ayant pas les mêmes facultés d’adaptation que la précédente. C’est une espèce qui produit une huile meilleure et sa fertilité est constante, contrairement à la première variété ayant une production bisannuelle.

La troisième variété est dénommée Azerradj. Elle est cultivée dans de très basses altitudes, vu sa vulnérabilité aux hivers rudes. Son fruit est plus gros que les deux précédentes variétés et présente plus d’avantages pour les cultivateurs. «Idéalement, les olives doivent être cueillies lorsqu’elles sont encore un peu vertes, tournantes, soit 2 à 3 semaines avant qu’elles soient totalement mûres. L’huile gardera ainsi toute sa puissance aromatique parce que quand l’olive est encore verte, il y a une plus grande concentration d’arômes», a expliqué le propriétaire d’une huilerie à Chemini. Mais les paysans ont tendance à ramasser le fruit une fois totalement noir reste qu’il perd un peu de son arôme et possède alors une acidité élevée par rapport aux normes internationales. À cela s’ajoute le phénomène de l’alternance saisonnière, qui veut qu’à bon an, succède mal an. De ce fait, cette année, la récolte a été meilleure que la précédente.

Bachir Djaider

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