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Boudjellil : Iaârkav, un village déshérité

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Le village Iaârkav, situé à 5 km du chef-lieu de Boudjellil, enregistre de multiples carences dans presque tous les volets. Située de part et d’autre du CW42A, cette bourgade, habitée par environ 600 âmes, ne dispose même pas de trottoirs et l’éclairage public y est rare. Au chapitre commodités de base, l’assainissement, à titre d’exemple, manque cruellement dans la partie Nord-ouest du village, où les foyers non encore raccordés à ce réseau évacuent les eaux usées via des rigoles aménagées vers des fosses septiques.

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Certains évacuent les rejets polluants vers les ravins, en portant malgré eux un sérieux coup à la nature. «Nos demandes pour le raccordement de quelque 40 foyers sont restées lettre morte auprès des autorités locales», déplorent des villageois. Concernant l’éducation, les écoles où sont scolarisés les élèves d’Iaârkav sont sises à Boudjellil et Béni Mansour, soit à une dizaine de kilomètres de leur bourgade.

Les élèves du primaire et du CEM parcourent, donc, chaque jour un trajet de 8 km en aller/retour pour suivre leur scolarité. «Cela fait des années que nous réclamons un groupe scolaire au niveau de notre village (Iaârkav, ndlr) mais sans résultat. Nos enfants risquent des accidents mortels en parcourant le CW42 A pour rejoindre leurs écoles», regrette un père de deux élèves. L’autre carence a trait à l’ADSL, dont le réseau traverse le patelin.

Cette commodité tant revendiquée par les villageois tarde à pénétrer dans les foyers de ce village. Le secteur de la jeunesse et des sports n’y est pas mieux loti puisqu’il n’y existe aucune infrastructure sportive digne de ce nom et encore moins un foyer de jeunes pour meubler les vastes loisirs des jeunots de la localité. Dans le même contexte, les villageois regrettent l’absence d’une unité de soins pour les premiers soins. Le transport de voyageurs est également un lancinant problème dans ce patelin qui n’est pas desservi par les transporteurs. Les habitants non véhiculés font carrément de l’auto-stop pour rejoindre le chef-lieu communal et d’autres localités limitrophes.

Syphax Y.

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