Accueil Bgayet La mercuriale en folie

AKBOU - Les prix des fruits et légumes ont doublé : La mercuriale en folie

301
- PUBLICITÉ -

La mercuriale a connu, ces derniers jours, une flambée soudaine, mettant à rude épreuve le budget des ménages. En effet, durant ces deux dernières semaines, mouvementées et pleines de rebondissements, les marchés des fruits et légumes se révoltent aussi, mais dans le sens négatif.

- PUBLICITÉ -

L’envolée des prix a surpris plus d’un, d’autant plus qu’en l’espace de quelques jours, les prix de certains produits ont presque doublé. Les commerçants n’hésitent pas à imposer leur diktat et à hausser les prix de leurs produits devant une clientèle résignée, car ce phénomène récurrent n’est pas pris en charge par les pouvoirs publics.

Au marché du chef-lieu de la commune d’Akbou, communément appelé «Souk n Bouyizane», les prix ont augmenté de manière exponentielle. Les coûts de certains produits, à l’exemple du piment, du poivre, de la tomate et de la courgette, cédés respectivement à 170, 160, 100 et 120 DA/kg, sont quasiment inabordables, notamment pour les petites bourses et les familles démunies, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

«Cette soudaine hausse des prix nous inquiète, car nous éprouvons toutes les peines du monde à boucler nos fins de mois. Et la grève d’une semaine nous a achevés. Nous sommes déplumés !», avoue, dépité, un père de famille, fonctionnaire de son état. Les clients «butinent» d’un étal à un autre à la recherche de meilleurs produits à des coûts moindres.

Une mission qui s’avère très difficile pour nombre d’entre eux face aux prix affichés. Fini le temps où l’on repartait avec des couffins ou des sacs de courses débordants de fruits et légumes. Aujourd’hui, les clients se contentent de quelques maigres légumes et ne se laissent guère emporter par une folie dépensière. Les prix pratiqués dans les marchés, dits pourtant «populaires», sont exorbitants, pour le moins que l’on puisse dire.

Cet état de fait crée un sentiment d’appréhension chez les ménages qui se plaignent davantage de la cherté de la vie. Lors d’une tournée au marché de la ville du Piton, le constat est saisissant ! La pomme de terre est affichée à 55 DA le kilogramme, les haricots verts à 300 DA, l’ail sec à 450 DA, la laitue à 120 DA, les carottes à 70 DA, les navets et les concombres à 80 DA le kg, l’oignon à 65 DA et les petits pois à 110 DA. En ce qui concerne les fruits, leurs prix ont enregistré une légère augmentation.

Au demeurant, l’orange de moindre qualité est cédée à 80 DA, alors qu’une semaine auparavant, elle était affichée à 40 DA. Pour l’orange de bonne qualité, son prix avoisine les 160 DA. Les pommes sont cédées entre 150 et 400 DA, selon la qualité et le calibre, et les bananes entre 260 et 290 DA.

Pour les commerçants, les raisons derrière ces augmentations sont liées essentiellement aux mouvements de grève répétitifs, qui ont induit la perturbation des prix au marché des fruits et légumes. Certains commerçants interrogés ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour montrer du doigt des spéculateurs zélés, «qui profitent de cette situation pour dépecer le consommateur».

Bachir Djaider

- PUBLICITÉ -