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AKBOU - Fournitures scolaires : Le portefeuille à rude épreuve !

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À peine quelques jours et c’est déjà le retour des classes. Le 4 septembre, les enfants reprendront le chemin de l’école et c’est le branle-bas de combat avant la rentrée qui s’annonce difficile pour les petites bourses. Sans conteste, les fournitures scolaires sont un autre casse-tête pour les parents, qui peinent à joindre les deux bouts. En effet, après la saignée du mois de Ramadhan, de l’Aïd El-Fitr, des vacances, de l’Aïd El-Adha, les petites et moyennes bourses subissent d’autres situations, où la frugalité n’est pas de rigueur.

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Et pour nombreux d’entre eux, qui ont déjà entamé les préparatifs de la rentrée, c’est l’éternel recommencement. Ils sont appelés à nouveau à solliciter leurs maigres budgets pour les achats scolaires. Dans ce sens, ces deux dernières semaines, les boutiques spécialisées et autres marchés sont pleins à craquer. Les étalages sont bien achalandés en toutes sortes de fournitures scolaires. On y trouve cahiers, stylos, trousses, cartables, sacs à dos…

Les parents ont l’embarras du choix, pourvu que leurs portefeuilles soient bien remplis. Mais beaucoup ne savent plus où donner de la tête, après avoir eut vent des prix d’un simple tablier, un cartable ou un cahier de 64 pages. Tout ce qu’il y a de plus basique. C’est aussi l’occasion où jamais pour beaucoup de commerçants qui se sont convertis en papeteries ou en librairies, le temps de la rentrée, pour empocher des gains conséquents. À Akbou, par exemple, la fièvre des achats commence à se faire ressentir. Les parents d’élèves ont le choix entre la marchandise locale ou d’importation. Seulement, les articles scolaires sont hors de prix.

En effet, hormis le prix de quelques articles, dont les cahiers, celui des autres s’est carrément envolé. Les cartables et sacs ne sont plus à la portée de toutes les bourses. Les cartables de production locale, aux couleurs du Barça ou du Real Madrid, de Dora l’Exploratrice ou de Bob l’Éponge, atteignent 1 500, voire 2 000 DA. Quant aux sacs-à-dos, ils sont affichés entre 3 000 et 8 000 DA. Les taille-crayons avec figurines de personnages de dessins animés, qui coûtaient 50 DA l’année passée, sont cédés cette année à 70 DA. Aussi, des trousses avec des illustrations de dessins animés sont cédées à 500 DA contre 400 DA l’an passé.

Les trousses simples, elles, sont proposées à 300 DA, contre 250 DA, l’année dernière. En ce qui concerne les crayons de couleur, ils ont connu une hausse de 10 à 50 DA, selon la marque, la qualité et la taille. Pour les blouses, leur prix est également à la hausse, comparativement à l’année dernière. Ils oscillent entre 1 500 et 2 000 DA. Pour le coloriage, la boîte de douze crayons de couleurs grand format est affichée à 320 DA et celle de petit format à 160 DA, la boîte de douze feutres à 150 DA et celle de six feutres à 120 DA et la boîte de tubes de peinture à 150 DA. «Une fois le cartable acheté, il faut le remplir ! Entre stylos, crayons, cahiers, gomme, taille-crayon, équerre, trousse… la note est salée», affirme une mère de famille rencontrée dans une librairie à Akbou.

Quant aux fameux habits de la rentrée, certains parents ont dû faire du 2 en 1. Ainsi, les vêtements achetés pour la fête de l’Aïd El-Adha vont faire l’affaire. «Nous sommes contraints de faire des concessions pour pallier aux multiples dépenses, qui grèvent notre budget. Avec trois enfants à scolariser, je dois serrer la ceinture», confie un parent accompagné de ses enfants, venu faire des emplettes.

En effet, tous les parents ont à cœur d’assumer leurs responsabilités, en procurant à leurs enfants les fournitures scolaires nécessaires. Face à cette flambée des prix, certains foyers ont même recours au marché informel et à la friperie, afin de satisfaire leurs enfants. Tel est le sort de ceux qui ont déjà épuisé leurs économies. Ils se retrouvent ainsi dans une impasse. Impossible de faire face aux dépenses de la rentrée. Quant à l’aide de l’État de 3000 DA, elle n’est pas en mesure de répondre aux besoins des parents, encore faut-il r appeler que celle-ci n’est perçue que tardivement. Ainsi, de plus en plus de parents éprouvent des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs enfants, particulièrement les smicards. Ces derniers recourent alors aux commerçants de l’informel, qui vendent des articles scolaires à des prix défiant toute concurrence bien que la qualité ne suive pas toujours.

A noter que les produits asiatiques, notamment chinois pour la plupart, ont envahi les étalages : doubles décimètres, équerres, gommes, crayons, taille-crayons, crayons de couleur, colle, ciseaux, feutres, pâte à modeler, cahiers…Si ces produits sont souvent de piètre qualité, nombreux sont les parents qui les achètent, faisant fi de la qualité. Par ailleurs, la bourse des parents sera aussi sollicitée pour l’achat des livres scolaires. Une autre épreuve qui leur sape le moral. Souvent, l’achat ou l’emprunt chez des proches de livres scolaires est digne d’un parcours du combattant. Une chose est sûre, les parents et enfants sont malmenés par ces multiples achats, qui n’en finissent pas.

Bachir Djaider

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