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Barrage de Tichy-Haf : Les expropriés ne lâchent pas !

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Expropriés de leurs terres lors de la construction du barrage de Tichy-Haf, des habitants des communes de Bouhamza et Tamokra, dans la wilaya de Béjaïa, réclament toujours leur dû et protestent contre le retard qu’accuse la procédure de leur indemnisation.

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Cette fois-ci, c’est lors d’une réunion de travail qui a eu lieu, dimanche dernier, entre les responsables de l’ANBT et les représentants des expropriés du barrage de Tichy-Haf qu’ils ont souhaité trouver une solution aux problèmes liés aux expropriations terriennes et leurs indemnités contestées. La séance qui s’est déroulée au niveau des locaux de l’agence nationale des barrages et transferts a été marquée par une feuille de route signée par le président de la séance, M. Berraki, qui est le directeur général de l’ANBT, les deux experts fonciers présents et les représentants des contestataires.

Les débats ont axé, selon nos informations, sur cinq principales revendications ayant fait déjà l’objet de plusieurs réunions par le passé. «Une demande officielle sera introduite auprès du wali de Béjaïa pour opérer un alignement d’indemnisation à 1 000 DA le mètre carré à tous les expropriés», ont-ils décidé en premier lieu. Cette décision, ajoute-t-on, est prise en partant du principe «d’équité et en application des décisions arrêtées précédemment».

S’agissant de l’indemnisation des plantations selon l’ancienne enquête parcellaire, le directeur général s’est engagé «à soumettre une proposition au directeur général des domaines pour solliciter son accord à l’effet de réévaluer l’indemnisation accordée forfaitairement en 1999 pour la rapporter à l’unité (arbre) sur la base du tarif appliqué en 2007», lit-on sur le PV de cette réunion dont nous détenons une copie. Par ailleurs, les expropriés insistent sur le fait que l’indemnisation de 1999 n’a pas tenu compte des plantations et demandent à ce que la proposition «soit introduite sur cette base».

Les terrains situés sur la bande de sécurité ne peuvent «faire l’objet d’expropriation», affirme le directeur général. Toutefois, les terrains dégradés par les eaux provenant du barrage seront, assure-t-il, pris en charge par l’ANBT en engageant «des travaux de confortement sur les parties touchées ou en procédant à l’expropriation de la partie concernée». Il a été, par conséquent, décidé qu’une commission d’enquête sera dépêchée sur les lieux pour une expertise de l’état des terrains touchés. En parallèle, une prise en charge des erreurs de superficie sur quelques parcelles de l’ancienne expropriation a été soulevée et validée lors de cette réunion.

Le directeur général a confirmé, de son côté, que les expropriés qui disposent de documents probants authentifiés par l’expert financier «seront régularisés». Pour ceux qui ne disposent pas de justificatifs, il est techniquement impossible, estime-t-il, de reprendre l’expertise confirmée d’ailleurs par l’expert foncier chargée et effet. Concernant finalement les terrains situés dans le domaine public hydraulique, une commission composée de représentants de l’ANBT, de l’AGIRE, de la direction de l’hydraulique et des services des domaines de la willaya de Bejaïa «se déplacera sur le site pour statuer sur l’étendue du DPH».

Menad Chalal

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