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BÉJAÏA - Campagne oléicole : Les grains d’olives tombés avant terme

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Olive tree on red soil
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La campagne de récolte des olives est lancée officiellement le 28 octobre dans les villages de l’arrière-pays de Béjaïa. En effet, dans cette région où la majorité des oliviers sont de la variété dite «Lemli», qui mûrit assez précocement, chaque année, les fellahs fixent une date «d’entrée du licite» ou «Anekchoum n’lahlal», vers la fin octobre, pour le lancement de la campagne de ramassage des olives. Avant cette date, explique un paysan de la région qui possède une dizaine d’oliviers, l’huile n’est pas encore arrivée dans le fruit. Et en fixant une date, cela permet surtout aux villageois de commencer la récolte le même jour.

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En plus, cela créé une bonne ambiance dans les champs. Mais malheureusement, cette année, les cueilleurs d’olives sont déçus par le fait de trouver leurs olives par terre avant qu’elles soient tout à fait mûres. Certains grains sont sains, brillants et gorgés d’huile, mais d’autres, tombés avant leur mûrissement, sont secs, ratatinés, moitié vert et moitié noir, piqués et même pourris. Les cueilleurs, conseille-t-on, s’ils veulent avoir une bonne huile fruitée, ne doivent mettre dans les paniers que les bons grains et les laver avant de les envoyer dans de brefs délais à la presse à olives.

Pourtant, poursuit notre interlocuteur, avec dépit, au moment du sarclage des arbres, les olives étaient vertes et bien accrochées aux branchettes par leurs pédoncules. En trois ou quatre semaines seulement, presque la moitié des olives sont tombées et une bonne partie des grains qui sont par terre n’est pas récupérable. Ainsi, les fellahs, qui ne savent plus à quel saint se vouer, se demandent si cette perte est due à la mouche à olives, à la canicule, aux tempêtes de vent ou aux trois à la fois.

Mais comme il faut bien entamer la récolte, ils commencent par ramasser les grains qui sont tombés, en éliminant ceux qui sont pourris, puis ils étalent leurs filets de récolte et attaquent le gaulage des olives ou mieux, les arrachent à la main pour ne pas blesser les branchettes et, partant, ne pas compromettre la récolte de l’année prochaine.

B Mouhoub

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