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Kherrata : Les robinets de Boucherdioua à sec

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La population du village Boucherdioua, commune de Kherrata, connaissent une pénurie d’eau potable qui a tendance à s’inscrire dans la durée. Et avec l’avènement de la saison estivale et ses vagues caniculaires, la situation s’est exacerbée. «Nos robinets sont à sec la plupart du temps. L’eau coule au petit bonheur la chance et avec un débit et une pression si faibles qu’on ne peut même pas remplir nos ustensiles», a affirmé un jeune père de famille. Et à un autre habitant d’abonder dans le même sens : «La distribution de l’eau se fait de manière aléatoire et irrégulière.

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Les plus chanceux la reçoivent une fois tous les dix jours. Pour les autres, l’attente peut durer jusqu’à deux semaines et même plus.» Pour parer à cette situation et maintenir ses réserves d’eau remplies, la corvée reste l’unique échappatoire, signale-t-on. «Tout le monde a recours à la corvée. C’est un sport quotidien. On ramène l’eau de loin, qui à dos d’âne, qui sur son dos, qui par la force des bras», soutient un retraité de Boucherdioua. «C’est un véritable parcours du combattant auquel nous sommes livrés à longueur d’année y compris en hiver», fulmine un villageois.

En été, rapporte-t-on, la tâche se révèle plus difficile pour ces «chercheurs» d’eau, étant donné que les points d’eau se font plus rares, alors que de nombreuses sources tarissent. «L’achat des citernes est aussi une option prisée, mais elle est hors de portée des familles à faible revenu», fait remarquer un villageois, tout en dénonçant dans la foulée l’insensibilité des pouvoirs publics par rapport à ce qui leur arrive. «Nous n’avons eu de cesse d’adresser des requêtes et de faire des réclamations auprès de toutes les instances concernées. Hélas, nos doléances restent lettre morte à ce jour, en dépit des nombreuses promesses qui nous ont été faites», ajoute un citoyen de Bourcherdioua.

N. M.

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