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Tamokra : Les villages affectés par l’exode

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Les villages et hameaux de Tamokra se vident graduellement de leur population. En effet, des témoignages recoupés de citoyens de cette circonscription rurale attestent que toutes les localités sont plus ou moins affectées par ce mouvement d’exode, qui se poursuit inexorablement. «Plus de la moitié des habitants ont fui vers les villes. A présent, le village est occupé principalement par des retraités et une poignée de paysans activant dans l’agriculture et l’élevage», a souligné un citoyen du village Bicher, installé depuis des décennies dans la ville d’Akbou. «Toutes les familles qui ont eu l’opportunité de partir n’ont pas hésité à le faire. Elles ne retournent au village que pour ramasser leurs olives ou assister à un événement, les funérailles d’un proche par exemple», a indiqué un ancien habitant de Tizi Aidel.

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«L’exode est un phénomène très ancien. Ce qui a changé, c’est sa nature et son ampleur qui a atteint des proportions inquiétantes», a-t-il confié. Et de souligner que les habitants de ce microcosme rural ont pour dénominateur commun le chômage et la mal-vie. «Les gens vivotent dans le dénuement et la précarité extrêmes, d’où l’obsession de partir à tout prix pour un meilleur avenir pour eux et leur progéniture», a renchéri un retraité du village Boutouab. Ainsi, les programmes mis en œuvre par l’État, à travers notamment l’habitat rural, pour la fixation de ces populations, n’a semble-t-il pas atteint les objectifs escomptés, selon les villageois. «Les villages, dans leur écrasante majorité, ont saisi cette opportunité pour se construire des maisons mais une fois achevées, elles sont mises sous scellés. C’est la preuve que le mal qui ronge les villages est plus profond», a conclu un citoyen de Tamokra.

N. M.

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