Dans le cadre de la convention signée entre le ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale et le ministère de la Justice, la caisse nationale d’assurance chômage (Cnac) de Béjaïa a participé, dimanche dernier, à une journée de sensibilisation organisée au niveau de l’institution pénale de Oued Ghir, située sur la RN12, à 10 km à la sortie ouest de Béjaïa.
Selon les responsables de la Cnac de Béjaïa, cette journée de sensibilisation en milieu carcéral a pour objectif «d’apporter du soutien aux détenus du pénitencier d’une part, et de promouvoir l’esprit d’indépendance et d’entrepreneuriat». Il faut savoir que cet établissement de rééducation érigé à la périphérie de la localité de Oued Ghir, à 12 km à l’ouest de Béjaïa, est d’une capacité d’accueil de 1 000 places. Cette prison s’étale sur une superficie de 10 hectares, située sur un tronçon de la route nationale n°12.
L’établissement comporte un quartier réservé aux hommes, une aile pour les femmes et un espace mineurs. Confié à un groupement d’entreprises chinoises, le projet entamé en 2008 et qui a été réceptionné en 2011, a valu un investissement de près de deux milliards de dinars. À souligner également que c’est un centre de rééducation ultra moderne, avec de nombreuses infrastructures et des équipements de santé, de sport, de loisirs et d’éducation.
L’établissement pénitencier compte plusieurs quartiers, dont un haute sécurité, deux moyenne sécurité, une aile femme et un quartier pour mineurs. Les autorités algériennes ont, pour rappel, lancé au début des années 1990, un programme de construction de treize prisons modernes sur l’ensemble du territoire national. Sur un autre volet, ils sont également des centaines de détenus à s’inscrire en enseignement général ou en formation professionnelle durant chaque année. La direction de l’administration pénitentiaire de Oued Ghir organise, d’ailleurs, chaque année, en collaboration avec la direction de l’éducation de Béjaïa, des examens de fin de cycles et concours.
En d’autres termes, la quasi-totalité des détenus poursuivent des études. Au-delà de la volonté d’acquérir des connaissances ou un métier, beaucoup sont stimulés par les avantages dont ils bénéficient en matière de réduction de peine. Généralement, lorsqu’un détenu obtient de bonnes notes (examens de fin de cycles ou diplômes), il voit sa peine réduite de quelques mois ou années. Par ailleurs, il est à noter aussi que la caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) de Béjaïa a lancé depuis le 1er avril une nouvelle session de la formation «Sensibilisation à l’entrepreneuriat», qui est organisée au profit des diplômés universitaires et de la formation professionnelle, demandeurs d’emploi âgés entre 30 et 55 ans et inscrits au niveau de l’Anem.
Achour Hammouche