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Ighram - Concours de l’école la plus propre : Takka de Thighilt Makhlouf distinguée

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L’école primaire Takka du village montagneux Thighilt Makhlouf, dans la commune d’Ighram, a été élue, jeudi dernier, l’école la plus propre de la localité.

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Organisée dans l’enceinte de cet établissement pour la première fois au niveau de cette commune rurale, la cérémonie de la remise des prix aux lauréats a été grandiose et a été «une totale réussite», apprécie-t-on.

La concurrence était «rude» à travers l’ensemble des écoles où des travaux d’embellissements ont été réalisés dans l’ensemble des établissements et chacun à sa manière. Le collège lauréat a été tout bonnement retransformé en un véritable «bijoux vert».

Des plantes ornementales embellissant les abords de la cour qui a aussi été recouverte complètement d’un tapis vert. Des pneus de carrosserie font désormais office de vases ou de pots pour abriter toutes sortes de plantes florales. Les accès et les petites artères de l’établissement sont complètement repeints de vives couleurs. C’était le constat fait après les efforts consentis des chérubins au profit de cette école implantée dans un village déshérité.

Le concours appuyé énergétiquement par la commune d’Ighram et encadré par les directeurs des dix établissements participants ainsi que par l’inspecteur de l’éducation a pour objectif essentiel «d’inculquer aux écoliers le sens de la propreté et les initier à la protection de l’environnement», ajoutera M. Madaoui.

L’association pour l’écologie «Assirem Nuzejig Nuzyum» (Espoir et Fleurs d’Auzium) avait lancé début de mars dernier, faut-il le rappeler, le concours de l’école primaire la plus propre et la plus belle au niveau de la commune d’Ighram, distante de 7 km du chef-lieu de la daïra d’Akbou. Une opportunité, selon Aamer Madaoui, président de ladite association et l’un des initiateurs pour que «les écoles reprennent leur mission d’éducation à l’écologie».

La cérémonie des remises des prix a eu lieu en présence des élus locaux à leur tête le maire d’Ighram et le P/APW de Béjaia, M. Haddadou qui a déclaré lors de sa prise de parole : «Il faut généraliser ce genre de concours à travers l’ensemble des écoles de la wilaya.»

Perché sur une altitude de 1000 m, le village de Thighilt Makhlouf a renoué ainsi avec les retrouvailles familiales et une ambiance bon enfant. Mme Ougnehiani, la directrice de l’école «heureuse élue», à invité les convives à prendre part à un couscous préparé traditionnellement par les femmes du village. «C’est du régale ! Cela fait longtemps que le village n’a pas connu assez d’ambiance», se réjouit Da Amer, un vieux du village.

Enfin, cette occasion va permettre au village de sortir un peu de sa léthargie», rebondira de son côté un jeune du village. Outre cette distinction, l’école Takka a eu aussi l’honneur d’avoir le taux de réussite à l’examen de cinquième le plus élevé de la commune.

Aamer Madaoui, «l’homme vert», à l’origine du concours

Connu partout à Akbou, Aamer Madani ou «l’homme vert» comme aiment l’appeler les gens est une personnalité qui a consacré sa vie à l’écologie. «Je suis né pour caresser les fleurs et surtout préserver notre environnement», aime-t-il raconter.

En créant en 2018 cette association, «Le maquisard de l’environnement», il estime vouloir «faire une révolution écologique» et surtout «rendre le sourire à la nature». L’homme au ciseau est derrière la création et l’entretien de plusieurs espaces verts peu existants dans la ville de Piton.

D’après de nombreux témoignages de la population locale, «pratiquement tous les petits jardins qui fleurissent encore ici à Akbou doivent leur existence à M. Madaoui», nous confie un habitant de lotissement 504 Lgtsà Arafou.

Tout en sachant que la vallée de la Soummam est sous menace d’une catastrophe écologique due notamment à la pollution de l’environnement, «il est temps de multiplier ce genre d’initiatives, de créer des clubs écologiques tout en ciblant l’opinion pour qu’elle prenne conscience des dangers néfastes de la dégradation de l’environnement. Il s’agit là d’une affaire qui nous concerne tous», espère-t-il.

Menad Chalal

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