Accueil Bouira Journée de volontariat à la cité des 180 logements

M’Chedallah Organisée par les citoyens en collaboration avec l’APC : Journée de volontariat à la cité des 180 logements

1989
- PUBLICITÉ -

La situation étant devenue intenable en matière d’hygiène et de propreté les résidents de la nouvelle ville réagissent et prennent les choses en mains à travers des campagnes de nettoyage de leurs cités respectives, récemment occupées pour la plupart, qu’ils débarrassent des tas d’ordures ménagères qui les enlaidissent.

- PUBLICITÉ -

En effet les cités Aoudia Salah et Boukrif Aissa qui ont subi un véritable lessivage à grande eau, après que soient rassemblées et évacuées toutes sortes de détritus. Cela a été rendu possible grâce à l’organisation de journées de volontariat auxquelles ont contribué les résidents des deux cités, qui ont connu un embellissement agréable des plus réussis. Sachant que ces mêmes citoyens se sont attelés à l’aménagement des allées, l’entretien de l’ensemble des ouvrages d’évacuation des eaux de pluies et la plantation de fleurs et d’arbustes d’ornement, dont des mimosas et même des palmiers nains. Ces opérations qui ont fini par provoquer un effet d’entraînement se propageant à d’autres quartiers, avec l’espoir de les voir se généraliser aux quatre coins de la région. Aussi, ce vendredi c’est au tour des résidents de la cité 180 logements de lancer un volontariat d’envergure de nettoyage, pour débarrasser cette cité occupée il y a moins de deux ans de toutes les saletés qui l’ont défigurée. Une opération à laquelle a contribué l’APC en mettant les équipements nécessaires à la disposition des volontaires. Parmi les participants à cette opération de nettoyage, figurent de nombreux enfants qui se sont impliqués de bon cœur en créant de l’ambiance mais aussi en y mettant du sérieux à la tâche et ne s’arrêtant qu’après avoir fait…place nette au sens large du terme. En parallèle, l’APC a offert des bacs à fleurs après avoir vidé ceux à ordures qui débordaient et qui empestaient l’atmosphère. Rappelons qu’à Raffour, c’est une école primaire qui a bénéficié de plusieurs opérations d’entretien, ravalement des façades et désherbage des espaces, opération organisée et financée par un collectif de parents d’élèves de cette école.

Le lycée Zouzamen bordé d’ordures

Le décor qu’offrent les abords immédiats de cet établissement du secondaire qui comptabilise pas moins de 320 places pédagogiques, est tout simplement scandaleux, inacceptable avec un amoncellement de bouteilles de bière en verre vides, par conséquent non biodégradables. Des détritus qui resteront les éternels témoins de la défaillance humaine. Nous apprenons sur les lieux que ce sont des éboueurs qui les auraient ramassées et entassées dans ces lieux, à moins de 20 mètres de l’entrée principale du lycée.

En parallèle, règnent toutes sortes de déchets abandonnés par les centaines de commerçants ambulants, fréquentant le marché hebdomadaire mitoyen, composés de fruits et légumes pourris, du poisson avarié dont même les cagettes en bois, un emballage perdu, sont abandonnées sur place. Ceux qui se chargent du nettoyage de ces amoncellements de déchets puants, sont d’un genre particulier. Ce sont soit des brebis ou des chèvres qui s’attaquent aux restes des fruits et légumes, soit des dizaines de chats et chiens errants qui s’occupent du poisson et des déchets de viande et os abandonnés par des bouchers ambulants. Le vent, lui, se charge de pousser les cartons d’emballage de chaussures, toutes sortes de papiers et plastique d’emballage, qu’il entasse au pied du mur d’enceinte du lycée, en dessous des fenêtres des classes. C’est en cet endroit, que ces mêmes éboueurs y mettent le feu pour incinérer ces tas de cartons, en enfumant copieusement cette institution au point où ceux qui la fréquentent, menacent de réagir énergiquement. Abordé à propos de cette intolérable situation, la directrice du lycée qui était dans tout ses états, raconte avoir à maintes reprises saisi toutes les instances locales concernées qu’elle accuse d’immobilisme. En plus d’empester l’atmosphère à des centaines de mètres à la ronde, ces ordures attirent par leur puanteur toutes sortes de bêtes domestiques semi sauvages et même sauvages. Des occupants d’un bloc résidentiel mitoyen affirment que dès la nuit tombée, ce sont des hordes de sangliers et des groupes de chacals, hurlant toute la nuit, qui prennent possession des lieux. En plus de constituer un véritable danger pour les lycéens, la plupart de ces animaux sont porteurs de maladies transmissibles à l’homme, cela sans évoquer toutes sortes de mouches, moustiques et autres insectes rampants, qui y pullulent, attirés par l’odeur du sang de volailles et de poisson pourri. Pour rappel, ce lycée est situé à moins de 300 m du siège de daïra et celui de l’APC et en bordure du boulevard…modernisé. Ce qui dénote de la négligence des uns, du laisser-aller des autres et enfin le peu de civisme affiché par les commerçants ambulants qui fréquentent ce marché et qui ne s’embarrassent point pour abandonner leurs déchets sur les lieux.

A noter que l’association des parents d’élèves n’a pas fait de grands efforts de son côté pour mettre fin à cette révoltante situation.A souligner aussi que cette peu honorable situation relatée est constatée au niveau de la plupart des établissements scolaires de cette commune, à l’image du lycée Ben Badis ou le CEM Moussi Ahcen, situés eux aussi au niveau des chefs-lieux de commune et daïra. A la seule différence que pour ces deux derniers établissements, en plus d’infinis amoncellements d’ordures ménagères, les alentours reçoivent en supplément toutes sortes de déblais et chutes de matériaux de construction. C’est à croire que les gestionnaires de la cité se plaisent dans ce décor des plus repoussants dont les retombées sur la santé publique ne sont plus à souligner ni encore à démontrer. Cela, au même titre que la société civile et le mouvement associatif, prompts à s’exhiber durant la célébration des journées de l’environnement, de sensibilisation contre telle ou telle maladie chronique, qui se confinent le reste de l’année dans un silence assourdissant et affichent une passivité…maladive, devant ces agressions répétées et en séries contre l’environnement et par ricochet contre la santé publique.

Oulaid Soualah

- PUBLICITÉ -