Accueil Bouira «Lounès était d’une intelligence inouïe»

Francis Martin, demi-frère de Lounès Matoub, s’exprime sur Berbère TV : «Lounès était d’une intelligence inouïe»

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La chaîne Berbère Télévision a retransmis en direct, mercredi dernier, une émission unique en son genre, où les téléspectateurs ont eu droit à un entretien réalisé par Yalla Seddiki avec Francis Martin, demi-frère de Lounès Matoub. Le choix de la date n’a pas été fortuit, puisqu’elle marque le seizième anniversaire de la disparition tragique de l’artiste, tombé sous les balles assassines de groupes armés à Tala Bounane, le 25 juin 1998. Le journaliste, en fin connaisseur du dossier, puisqu’il a même édité un livre sur Matoub, s’est donné la liberté de toucher des questions de fond auxquelles son invité a répondu en toute sincérité. Après un tour d’horizon sur la question liée à la famille, Francis Martin a évoqué le niveau intellectuel et culturel de son frère, en disant : «Même s’il n’a pas suivi un cursus universitaire, il était d’une intelligence inouïe. D’ailleurs, il abordait différents sujets, particulièrement ceux ayant trait à l’histoire et à la sociologie». L’évènement qui a beaucoup marqué l’invité de Yalla Seddiki est la distinction du prix de la Mémoire décernée par Mme Mitterrand à Matoub. A ce sujet, Francis Martin a dit : «J’ai assisté à cette cérémonie, qui s’est déroulée dans la même salle où j’ai reçu mon diplôme de fin de cycle universitaire». En abordant le sujet relatif à l’affaire ayant opposé Lounès à l’autre symbole de chanson Kabyle, Ferhat M’henni en l’occurrence, Francis, en sa qualité d’avocat a déclaré : «Effectivement, c’est moi qui ai pris en main ce dossier, j’ai plaidé en faveur de mon frère. Néanmoins, il est regrettable que les kabyles se retrouvent dans de telles situations. C’est dommage, mais il est préférable de voir les kabyles dans l’union et loin des querelles. La cause qu’ils défendent nécessite le renforcement des rangs et non l’inverse». Avant la fin de l’émission, le journaliste a insisté sur une question qui reste énigmatique, à savoir que Francis ne porte pas de nom de son père. Sur ce point, Martin répond : «Le jour de mon mariage, mon père a assisté à la cérémonie lorsque le responsable à l’état civil me déclara né d’un père inconnu. Ce qui a beaucoup touché mon père qui a tenu à ce qu’il me reconnaisse à l’état civil. Mais, ajoute-t-il, je suis toujours le frère de Lounès.»

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S.M.

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