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Bouira : Sa réhabilitation est « otage » d’un conflit entre l’APC et Sogral : L’ancienne gare routière toujours à l’abandon

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Le conflit existant entre l’APC de Bouira et la société de gestion des gares routières, Sogral, autour de la reprise de l’ancienne gare routière de Bouira, n’a que trop duré.

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Les deux protagonistes ne cessent de s’accuser mutuellement de vouloir «  retarder » le projet. Ce dernier consiste en la gestion de l’ancienne gare routière située au Boulevard Aïnouche Hdjila par Sogral. Mais cette entreprise, laquelle refuse toute communication à ce sujet, malgré nos nombreuses tentatives, ne semble pas ‘’ pressée’’ de reprendre cette structure. Même le wali de Bouira semble impuissant à résoudre cette situation laquelle tourne autour d’un simple mur d’enceinte, lequel devrait être pris en charge par Sogral et non par l’APC, selon les dires du P/APC de Bouira, M. Hakim Oulmi. D’ailleurs, durant la dernière fête de l’Aïd, les locaux de cette agence routière ont pris feu -sans gravité-, sans que cela n’émeuve personne. En attendant une éventuelle reprise des travaux d’aménagement de cette station de voyageurs, l’ancienne gare est complètement abandonnée depuis l’ouverture de l’actuelle station de voyageurs Ali Aigoune. Elle est désormais livrée à l’insalubrité au vandalisme de jeunes délinquants qui se servent des locaux désaffectés comme quartier général. Bon nombre de citoyens se disent étonnés et même choqués de voir un tel édifice tomber en ruines, alors qu’il y a tant d’activités qui cherchent un abri. Outre les délinquants, les mendiants et des SDF squattent également l’intérieur de cette bâtisse. La situation a particulièrement empiré lorsque les petits commerçants du coin ont commencé à plier bagages faute de clients et par conséquent de rentabilité. Un de ces commerçants qui tenait, il n’y a pas si longtemps, un petite cafeteria dans un des locaux de cette station, nous confiera : « J’ai dû plier bagage et changer carrément d’activité. Je suis à présent, veilleur de nuit ». Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à mettre la clef sous la porte, notre interlocuteur nous dira : « Je n’avais plus aucun client ! Cet édifice s’est retrouvé du jour au lendemain abandonné et livré aux voyous de tous bords », avant d’ajouter : « C’est vraiment du gâchis! Cette station pourrait encore servir et d’autres fonctions pourraient lui être affectées. La situation est affligeante ! ». Cette structure mérite un meilleur sort. Certains chauffeurs du transport public regrettent le fait « qu’aucun aménagement n’ait été fait pour ré exploiter cette station ». Les taxieurs, qui stationnent dans cette ancienne gare, déclarent unanimement : « Quel gaspillage ! Pourtant, cette ancienne station pourrait connaître une seconde vie et être par exemple transformé en station urbaine pour les bus de l’Etub, les transporteurs privés intramuros et les minibus appelés communément  » capsules » ». C’est ce qu’avait promis le maire de Bouira au mois de juillet 2013. Une année après, les choses n’ont pas bougé d’un iota. Hormis quelques coups de peintures de la façade, des travaux d’étanchéité rien n’a été entrepris pour offrir une seconde vie à cette structure.

Ramdane B.

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