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Aïn Bessem : Grâce aux fortes pluies de janvier-février

Le barrage de l'Oued Lakhal fait le plein

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Les pluies abondantes du mois de février dernier et la fonte des neiges du Mont Dirah, qui fait déverser ses eaux sur le bassin versant du barrage de Oued Lakhal, ont permis le remplissage de ce dernier. En effet, le plan d’eau s’est approché de quelques mètres du chemin de wilaya 97 (Aïn Bessem-Hammam Ksenna), dernière limite avant de jeter ses eaux par le déversoir de crue; ces eaux excédentaires suivent le cours de Oued D’hous et se rajoutent au barrage de Tilesdit, d’une capacité de 170 millions de mètres cubes, qui a déjà lui aussi, fait son plein presque dans le même intervalle de temps. Ce sont ces eaux, mêlées à celles des oueds Amarigh, Bousellam et Rmila, qui ont fait gonfler, à la fin février, la basse Soummam au point d’inonder la RN 26. Le barrage de l’Oued Lakhal, d’une capacité modeste de 30 millions de mètres cubes, est situé entre les communes de Aïn Bessem, Raouraoua, El Hachimia et Sour El Ghozlane. Mis en exploitation depuis 1984, ses eaux ont servi à alimenter en AEP ces quatre communes et à irriguer la plaine agricole des Aribs, sur près de 2000 ha, dont l’exploitation est principalement orientée vers la pomme de terre au cours de ces dernières années. À partir de la fin 2014, le barrage de l’Oued Lakhal est destiné exclusivement à l’irrigation; les communes qu’il desservait en eau potable sont actuellement branchées sur le réseau du nouveau barrage de Koudiat Acerdoune, dans la commune de Maâlla, d’une capacité de 640 millions de mètres cubes. Il y a lieu de rappeler qu’en l’espace de dix ans, c’est la seconde fois que le barrage de Oued Lakhal fait le plein. Son bassin versant fait à peine 19 100 ha de superficie. Le grand handicap de ce barrage est surtout son envasement. Plus d’un quart de la capacité initiale de l’ouvrage est neutralisé par la présence de vase apportée par les eaux torrentielles du mont Dirah sur des terrains généralement dénudés et marneux. Pour compenser ce déficit et assurer une irrigation régulière de la plaine des Aribs, le ministère des Ressources en eaux a décidé d’installer un système d’interconnexion entre ce barrage et le barrage de Koudiat Acerdoune, dispositif qui permettra de maintenir son volume constant même s’il y a un déficit d’apport à partir de son propre bassin versant.

N.M.Taous