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M'Chedallah Suite à la faible pluviométrie enregistrée jusque-là : Les paysans inquiets

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Cela fait des semaines que la pluie n'est pas tombée dans le Nord du pays, exception faite de celle de samedi dernier, et cela inquiète les citoyens, et en particulier les paysans, lesquels replongent dans le doute et l'angoisse.

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En effet, après la bonne pluviométrie enregistrée, surtout, durant les mois de septembre et octobre derniers, le ciel est redevenu comme « radin », ces dernières semaines, où l’on n’a enregistré la tombée d’aucune goutte de pluie. Sur un autre registre si, en revanche, la saison oléicole est largement sauvée après les ondées salvatrices, lesquelles ont fait tout le bien aux oliviers et aux olives lesquelles ont pris du volume présageant d’une récolte exceptionnelle cette année, il n’en demeure pas moins que le retard que prend la tombée de la pluie influe négativement sur d’autres filières de l’agriculture comme la céréaliculture, laquelle dépend largement des « humeurs » du ciel. Même s’il existe des exploitations agricoles bien nanties qui ont les moyens d’arrosage des surfaces emblavées, d’autres, par contre, ne peuvent pas s’offrir toute cette « armada » de matériels d’irrigation, d’où la dépendance exclusive de la pluie. Beaucoup de terres agricoles ont été labourées, mais comme la pluie tarde à se manifester, les paysans ont dû différer leur emblavement. Cela est constaté d’ailleurs, dans les exploitations agricoles relevant de la daïra de M’Chedallah, dont celles situées à Bouaklane et à proximité de Raffour. Ces derniers jours, il fait très beau, et même chaud. À l’horizon, ils ne se profilent pas encore ces gros nuages gris, synonymes d’orage, donc de pluies. La sécheresse semble s’installer depuis quelques semaines, et cela préoccupe les paysans. Dans le même contexte, les maraîchers ne sont pas en reste, puisque l’absence de la pluie leur donne du cafard et les inquiète. Pour compenser le manque d’eau, les agriculteurs, au niveau des fermes et autres exploitations agricoles, procèdent à l’irrigation via des canalisations à aspersion. Cependant, cela leur coûte, bien évidemment, les yeux de la tête, car il leur faudra puiser des fonds de leurs budgets afin de pouvoir arroser des centaines d’hectares plantés de pomme de terre, comme c’est le cas à juste titre pour l’exploitation agricole sise à Bouaklane dans la commune de M’Chedallah, où des dizaines d’hectares sont plantés de pommes de terre arrosées par aspersion. Autre filière qui pourrait en pâtir de la désaffection des pluies: l’élevage des cheptels. En effet, à l’instar de l’élevage du bétail lequel pourrait en prendre un sérieux coup, si les pluies ne se manifestaient pas derechef et pour une bonne période. Car, les herbes qui ont poussé dernièrement, ont, certes, créé des pâturages un peu partout sur les terres de cette circonscription de M’Chedallah, néanmoins, cela ne suffit pas en ce sens que la croissance de cette herbe vivrière pour les bêtes d’élevage pourrait être « interrompue », ce qui créera un véritable malaise dans cette filière très en vogue ces dernières années. En conséquence, les éleveurs vivent les affres de l’an dernier, où bon nombre d’entre eux ont dû se résoudre à vendre leurs bêtes, car ils ne peuvent plus les faire vivre à cause du manque des pâturages, notamment, et de la cherté du foin et de l’aliment du bétail.

Y.Samir

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