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Aomar Plusieurs projets réalisés ces dernières années : Une commune en pleine expansion

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Aomar est une commune située à 23 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya. Elle compte près de 25 000 habitants pour la plupart en zones éparses réparties en sept grandes agglomérations, onze hameaux et trois regroupements de foyers. Elle s’étend sur une superficie de 70 km².

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La commune est une région à vocation agricole et industrielle. Trois zones d’activités sont implantées sur le territoire de la municipalité. Les activités sont variées : trois briqueteries, une Sarl en faïences et dalles de sol, trois unités de production de literie, une unité de production de gabion et dérivés en plus de petites entreprises qualifiées en aliment de bétail. L’agriculture est pratiquée en zones éparses à El-Madjen, où l’on cultive une variété de légumes, du blé, de l’orge et de l’avoine, des oliveraies et une amanderaie se trouvent à la limite du chef-lieu de la commune. On compte huit huileries, dont cinq sont implantées à Boumia et les trois autres consécutivement à Krarib, Ain-Meriem et Chabet-Ikhlef.

Aomar, un carrefour entre la Kabylie et l’Est du pays

Avant la conquête française de la région, Aomar se situe à l’embranchement des routes menant à Draâ El-Mizan (RN25) et à Constantine (RN5). D’ailleurs, Aomar porte à ce jour la dénomination d’embranchement. Elle fut aussi l’emplacement de la gare ferroviaire desservant Draâ El-Mizan : la gare Aomar qui garde toujours ce nom. Aomar était aussi un grand marché de bestiaux implanté le long de la RN5 et qui était, et est toujours, un carrefour entre la Kabylie et les autres régions de l’Est, en d’autres termes la route reliant Alger à Constantine. La population d’Aomar appartient au douar de Nezlioua qui s’étend de Draâ El-Mizan jusqu’au douar de Beni-Khalfoun à Kadiria. La population a pris les armes pour combattre l’occupant français qui avait brûlé et incendié les décheras limitrophes. Durant la guerre de libération nationale, l’armée française a créé trois centres de regroupement de la population où des familles ont été recasées. Alors, Aomar portait le nom de commune des indigènes. Aomar fut connu par le nom de «Château d’eau» or, il s’agissait de «Chateaudun», nom d’une commune française, chef-lieu d’arrondissement d’Eure-et-Loir dans la région Centre-Val de Loire. La ville garde toujours le nom arabe «Aomar». L’emplacement du village sur les hauteurs l’était pour des raisons de stratégie militaire. En effet, l’armée française avait construit une caserne connue jusqu’aux années 90 par le nom de la SAS. L’occupant français devait dominer les camps de regroupement implantés à Aomar centre et les villages limitrophes. À Aomar gare, l’armée a bâti une guérite pour surveiller les habitants de la cité de recasement implantée à proximité. Puis dans les années 56-57, l’occupant français érigeait une caserne à Krarib afin de resserrer l’étau sur les déplacements des moudjahidine et obstruer leur ravitaillement en denrées et en habillements. Aomar fut, à l’époque coloniale, une commune mixte de Draâ El-Mizan créée par arrêté du 24 janvier 1874. Elle regroupa tous les douars indigènes des alentours. Le centre Aomar avait pour objectif de recevoir 26 familles d’agriculteurs colons européens à l’exemple des Raphael et Marius, sachant que les terres agricoles et de culture descendent jusqu’à l’oued Djemaa. L’emplacement du village était à l’embranchement de la route n° 25 reliant Draâ El-Mizan à la route nationale n°5 de Constantine. À l’indépendance de l’Algérie en 1962, Aomar était rattachée administrativement à la daïra de Draâ El-Mizan, wilaya de Tizi-Ouzou. Après le découpage administratif de 1974, Bouira est promue wilaya et Aomar faisait partie de la daïra de Lakhdaria puis de la daïra de Kadiria à la création de cette dernière. Aomar a connu un développement et un décollage très estimable comparativement avec d’autres communes. Le recensement de la population effectué par le colonialisme démontre l’évolution des habitants de la commune. Au 30 septembre 1884, Aomar centre comptait 95 français alors que la population de Nezlioua était de 5142 habitants de la population locale. Au 1er janvier 1892, Aomar centre comptait 123 Français, 03 étrangers, Marocains et Tunisiens, et 23 de différentes nationalités et à Nezlioua vivaient 3 Français et 5657 musulmans. Au 1er janvier 1 897, Aomar centre comptait 100 Français, 1 musulman, 9 étrangers de différentes nationalités. À Nezlioua, il y avait 5 Français et 5611 musulmans. Au 1er novembre 1902, à Aomar centre, l’on recensait 105 Français, 11 musulmans et 01 étranger. Nezlioua douar comptait 5924 musulmans. Au dernier recensement de 2008, la population de la commune était de 20 386 habitants. En 2016, la population avoisinait les 25 000. Depuis qu’Aomar est passé au rang de commune, elle a bénéficié de nombreux projets de développement. Ces quinze dernières années et à la faveur de l’embellie financière, le rythme du développement s’est accéléré et a permis à la commune de prospérer. Ainsi sur le plan infrastructurel, plusieurs projets ont été concrétisés. Dans le secteur de la jeunesse et des sports, trois terrains de football dont un à Aomar Gare ont été réalisés. Il existe aussi deux terrains de proximité (des matcio). Ceci dit, ces structures nécessitent des travaux de réaménagement et une réhabilitation. Les jeunes organisent des rencontres de football pour se distraire, d’autres pratiquent la pétanque et l’athlétisme. En outre, la commune dispose d’une salle de sport qui regroupe les jeunes pratiquant la musculation ainsi qu’une salle polyvalente où l’on pratique différentes activités sportives. Il y a aussi un centre culturel mais celui-ci est en nette dégradation. Ce dernier demande une réhabilitation notamment de son étanchéité qui laisse l’eau de pluie s’infiltrer. Le centre offre aux jeunes la possibilité de s’activer dans différents domaines. La structure dispose d’un club culturel et scientifique, d’un club de dessin et un autre club des langues. La bibliothèque du centre culturel est mise à la disposition des scolarisés pendant les weekends et les vacances. À Aomar, il y a une équipe de football, en l’occurrence celle d’El-Madjen. Mais ce n’est pas le cas au chef-lieu de la commune où l’on ne recense aucune équipe de foot. Toujours sur le plan des infrastructures, la commune compte aussi cinq collèges, dont deux implantés au chef-lieu, un lycée, treize écoles primaires et un centre de formation professionnelle. Ce dernier offre différentes formations. Beaucoup de stagiaires sont recrutés au niveau des différentes unités de production implantées dans les zones industrielles d’Aomar. Ces unités participent en grande partie à la résorption du chômage dans la commune parmi la frange juvénile.

La poterie de Kallous et la robe kabyle locale, deux produits typiques de la région

Aomar, à l’instar des autres communes de la wilaya, recèle un riche patrimoine culturel. La région est plus connue pour sa poterie et ses robes kabyles. En effet, la poterie de Kallous est connue partout à travers le pays. Les deux produits (la poterie et la robe kabyle) sont le plus souvent proposés à la vente dans des boutiques de l’artisanat longeant la RN5. Partout à Bouira, à Aomar, Errich, Ighram, Ahnif et Chorfa, les artisans exposent leurs poteries et également les plus belles robes traditionnelles de la région. Cependant, depuis l’ouverture de l’autoroute Est-Ouest et le transfert du trafic routier de la RN5 vers l’autoroute, le commerce, notamment celui des produits artisanaux, a pris un sérieux coup. Situation qui a contraint beaucoup d’artisans à délocaliser leur commerce vers la partie Est de la wilaya. C’est à Ighram, à quelques encablures de l’échangeur autoroutier d’El Adjiba, que des dizaines de commerçants de l’artisanat d’Aomar se sont installés. Là encore, la partie est loin d’être gagnée et le commerce des produits artisanaux est sérieusement menacé. Car dans quelques jours, le trafic routier sera transféré vers l’autoroute à l’occasion de l’ouverture d’un tronçon de la pénétrante Ahnif-Béjaïa. Une ouverture qui est imminente. En fait, le commerce des produits artisanaux sera réduit à néant avec l’inauguration du tronçon. Il faudrait peut-être songer à créer des espaces commerciaux dédiés à l’artisanat au niveau des aires de repos et des stations services de l’autoroute Est-Ouest et ce pour permettre la pérennité de cette activité.

Logement,la satisfaction

Sur le plan du logement, la commune a bénéficié, ces dernières années, de plusieurs quotas de logements dans les différentes formules (LSP, LPP, LSL…). Le nombre de logements déjà attribués dépassent les 1000 unités. Concernant le programme des logements ruraux, des dizaines de chefs de familles ont bénéficié de l’aide octroyée par l’État pour construire de nouvelles demeures et ainsi éradiquer l’habitat précaire. D’autres projets de développement sont en cours de réalisation dans la commune d’Aomar et seront livrés dans les prochains mois. Aussi, plusieurs villages sont programmés pour le raccordement aux réseaux du gaz de ville et à l’AEP. Ce qui présage d’un avenir prometteur pour la localité.

A. Bouzaidi

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