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DJEBAHIA Les enseignants du lycée Nacer Bey Slimane interpellent le wali : L’établissement en proie à des difficultés

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Les enseignants du lycée Nacer Bey Slimane de Djebahia viennent d’adresser une requête au wali de Bouira, pour lui faire part de la situation qui prévaut au sein de cet établissement scolaire depuis le début de l’année.

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Dans leur courrier, dont nous détenons une copie, les enseignants ont soulevé de nombreux problèmes, tant sur le plan humain que matériel. La première contrainte évoquée a trait à l’encadrement administratif du lycée. Ainsi, et selon les rédacteurs du document, la direction du lycée a été confiée à une directrice stagiaire appelée à subir des stages de formation. L’absence de la directrice risquerait, selon les mêmes enseignants, d’exposer l’établissement à l’instabilité. Pis encore, en cas d’absence prolongée et à répétition de cette responsable, aucun cadre n’est désigné pour la remplacer. Toujours dans le même ordre d’idées, les enseignants soulignent aussi que le lycée fonctionne actuellement sans censeur. Devant cette situation, les enseignants disent avoir proposé de renforcer le staff administratif avec un enseignant du lycée afin d’assurer le rôle de censeur. Sur un autre volet, les enseignants font état de l’absence de mobilier au niveau de la salle des professeurs depuis l’ouverture du lycée en 2010 : «La salle des professeurs n’est pas équipée en mobilier, alors que tous les bureaux de l’administration sont équipés de chaises, tables et même de climatiseurs», est-t-il souligné dans le document. Il est aussi fait état de la dégradation des toitures des salles de cours et des bureaux : «En hiver, des marres d’eau se forment à l’intérieur des salles de cours et des bureaux en raison de l’infiltration des eaux. Ce qui rend les conditions de travail des enseignants et de scolarisation des lycéens très compliquées. Au niveau du réfectoire, c’est le sol glissant qui pose problème et augmente le risque de chute et des blessures», expliquent les enseignants du lycée. Sur un tout autre plan, il est reproché à l’administration du lycée «la non-application des directives et des instructions émanant de la tutelle». Pour illustrer leurs propos, les enseignants citent, entre autres, «la non-tenue de consultations pendant plusieurs années, la non-récompense des enseignantes à l’occasion du 8 mars, l’absence de réception de cérémonies de fin d’année pour primer les meilleurs élèves…». Évoquant le bilan financier de l’année 2016, les enseignants se demandent comment celui-ci a pu être validé «malgré l’opposition de la majorité de la composante du conseil de ce lycée». Cette opposition, est-t-il noté dans la requête, a été exprimée en réaction à la gestion administrative et financière qualifiée de «chaotique». Selon les enseignants, les conséquences de cette gestion sont toujours visibles. Pour preuve, ils citent la non-tenue de consultations pour designer les fournisseurs de différents produits et le non-affichage du menu hebdomadaire des repas.

«Négociations sans résultats avec le DE»

Les enseignants rappellent qu’ils avaient organisés plusieurs mouvements de protestation en octobre dernier, pour appeler à la prise en charge des problèmes soulevés au sein du lycée. Selon eux, des négociations avaient été engagées avec le directeur de l’éducation à l’époque pour tenter de trouver des solutions. «Des engagements avaient été pris par le directeur de l’académie pour designer un enseignant du lycée comme censeur et aussi pour solutionner les problèmes posés», ont encore écrit les enseignants. Seulement, après une longue attente, le DE aurait avancé que l’enseignant désigné ne pouvait exercer la fonction de censeur, «car sa femme exerce dans le même lycée». Or, soutiennent les rédacteurs de la requête, il existe des cas similaires dans plusieurs lycées de la wilaya. Les enseignants se disent prêts à choisir un autre enseignant pour remplir la mission de censeur, pour peu que le directeur de l’éducation donne son accord. Pour conclure, les enseignants jugent inacceptable la situation dans laquelle se retrouve le lycée, d’autant que celui-ci est a été classé premier à l’examen du baccalauréat l’an dernier avec un taux de réussite de 82.52 %, regrettent-ils. Pour les mêmes enseignants, cette manière de faire de la direction de l’éducation n’est pas pour arranger les choses et les pousse à reprendre le chemin de la protestation. Les enseignants, qui disent espérer ne pas voir ce genre de scenario se reproduire, souhaitent, ainsi, une réaction rapide du wali, «pour remettre l’établissement sur les rails»

Djamel M.

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