Accueil Bouira Démarrage de la campagne moisson-battage…malgré tout

Démarrage de la campagne moisson-battage…malgré tout

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L’ex ferme pilote de M’chedallah dénommée localement « la pépinière » vient de lancer la campagne de moisson-battage sur les 150 hectares semés de blé dur.

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Le responsable de cette pépinière que nous avions abordé parle d’un rendement maximum de 19 quintaux à l’hectare pour une récolte estimée, dans un premier temps, à 2.500 quintaux. Ce rendement jugé au-dessous de la moyenne est dû explique- t-il, à la faible pluviométrie du mois d’avril et à l’arrêt total du système d’irrigation.

La durée de cette campagne est estimée selon notre interlocuteur à 02 semaines, une campagne menée avec des moyens de bord sachant, qu’exception faite pour les tracteurs agricoles, tout le reste de la mécanique indispensable pour mener à terme cette opération telle les moissonneuses-batteuses et les botteleuses sont prises en location chez des particuliers, le reste des travaux de la même opération s’effectue manuellement par l’équipe de la ferme, dont l’effectif global se réduit à 9 employés, responsable et gardiens compris (faute de moyens financiers, le recrutement de saisonniers n’est pas envisageable) De plus, cette récolte a été durement affectée par le violent orage de la semaine passée, plusieurs centaines de bottes de pailles que les ouvriers trop occupés à mettre à l’abris mais n’ont pas eu le temps nécessaire pour sauver les sacs de blé ces bottes sont considérées comme perdues.

La récolte du blé ajoute ce responsable serait directement cédée à la CCLS de Bouira, une récolte dont un simple petit calcul, fait ressortir qu’elle peut couvrir environ 20 % des besoins annuels de la daira de M’chedallah, un résultat obtenu à partir d’un rien, et cela grâce à une volonté à toute épreuve d’une équipe qui mène depuis plusieurs années, un combat acharné pour sauver cette ferme, qui selon toute vraisemblance, a fait objet d’un traitement dont on dirait que, l’objectif final ne serait autre, que de la rayer définitivement de la carte agricole ; sinon comment expliquer une réduction drastique de son effectif ramené à 09 employés ? Plus grave encore, ils n’ont pas été payés depuis….45 mois. Autre aberration, le forage E51 à partir duquel a été irriguée cette ferme depuis l’indépendance, qui était une parfaite reproduction de la Mitidja (l’ex Mitidja sachant qu’à l’heure actuelle, elle aussi, est logée à la même enseigne) a été réquisitionnée sur arrêté du wali en février 2007, pour une raison qui ne tient pas la route : sous prétexte de son utilisation pour l’alimentation en AEP pour la commune Ath Mansour, un projet qui n’a jamais vu le jour, sauf que le puits a été cadenassé et abandonné et n’est restitué ni à son propriétaire d’origine la ferme pilote en l’occurrence et ne sert non plus à alimenter la population, inutile de chercher une réponse à cette étonnante situation, il n’y en a aucune. On aurait voulu peut être dévaloriser ces terres et les céder au dinar symbolique, des scénarios qu’on croyait révolus avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante à la tête du pays.

Cet état de fait qu’on a dénoncé l’année passée, a provoqué un branle bas de combat au niveau du ministère de l’Agriculture qui a réagi en envoyant plusieurs commissions pour constat. L’une de ces commissions est venue avec une batterie de mesures dans ses valises, destinées à la relance de cette ferme, mais force est de constater, que l’essentiel de ces mesures qui est la récupération du forage E51 qui constitue le « moteur » de la ferme n’a pas été exécuté à ce jour, soit une année plus tard.

Il y a toutefois lieu de signaler et de saluer la farouche détermination des ouvriers et du responsable de cette ferme de ne pas baisser les bras devant ces contraintes qui auraient découragé plus d’un et ils continuent avec courage et abnégation à faire fonctionner la ferme vaille que vaille.

C’est ainsi que nous apprenons que d’autres campagnes agricoles sont sur le point d’être lancées tel que : la création de vergers arboricoles d’une surface de 20 hectares, un autre verger de vigne de table de 10 hectares, une oliveraie de 10 hectares soit 1000 pieds d’oliviers et enfin 600.000 (six cent mille) plans arboricoles de plusieurs variétés, le tout intitulé « Programme prévisionnel 2010 /2011 ».

le directeur de la ferme s’attele d’ors et déjà à trouver les moyens financiers pour le lancement de ce programme ambitieux ; ce courageux gestionnaire lance un appel au premier magistrat de la wilaya pour ordonner une  » main levée  » sur le forage E51, réquisitionné inutilement par le wali précédent.

De la récupération de ce puits dépend la survie de la ferme, tient à souligner ce dernier.

Oulaid Soualah

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