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Marché des fruits et légumes : L’olive à l’origine de la flambée

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Depuis environ un mois, soit depuis le démarrage de la campagne d’olives, les prix des fruits et légumes ont entamé une ascension qui n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. Des prix qui ont atteint le même niveau que celui du mois de ramadhan sinon plus, avec l’orange qui affiche entre 100 et 120 DA, la pomme 1er choix à 180 DA, la banane à 170 DA, la courgette à 100 DA et les fèves vertes à 110 DA. Cette subite augmentation effrénée qui coïncide avec la saison des olives trouve son origine dans le fait que, durant toute cette saison, la demande de ces matières alimentaires fait un bond considérable en raison d’un enrichissement sensible de la majorité des citoyens qui peuvent s’offrir des repas équilibrés grâce à la vente de quelques kilos d’olives chaque jour, à raison de 30 DA/Kg. Durant toute la durée de la saison des olives, qui s’étale du 1er décembre au 29 février, les citoyens des zones rurales sont moins regardants sur les prix et remplissent les couffins comme pour assouvir un désir ardent de sentir le poids lourd du panier, et se délecter en admirant sa grosseur. Pour un bon observateur, il est facile de déceler dans le regard de ces braves gens une pointe de fierté avec leurs volumineux couffins à bout de bras, l’air de dire «On va faire bombance». Un état de fait qui n’a pas échappé aux spéculateurs et intermédiaires dans ce créneau de fruits et légumes qui ne se font pas prier pour profiter au maximum de cette favorable conjoncture saisonnière. Ce qui crée un certain équilibre entre l’offre et la demande pour ces spéculateurs occasionnels qui poussent comme des champignons, durant cette saison de cueillette d’olives. Ils reproduisent à peu près le même scénario que les maquignons à l’approche de l’Aïd El Kebir. Toutes ces activités déloyales pour ne pas dire malhonnêtes qui ne peuvent être qualifiées que de «parallèles» soulignent, on ne peut mieux, le laxisme et l’absence de l’Etat qui ferme les yeux et laisse faire, sachant que tout ce beau monde travaille sans registre de commerce ni une quelconque autorisation. Au niveau de toutes les agglomérations de la daïra de M’Chedallah n’importe qui peut se reconvertir en marchand de fruits et légumes et afficher les prix qu’il veut. Une aubaine pour les traditionnels marchands ambulants véhiculés, qui écoulent leurs cargaisons en gros au profit de ces saisonniers qui se chargent de la revente en détail. Une nouvelle innovation dont chacun tire profit, sauf le pauvre consommateur qui tient le rôle du dindon de la farce. Finalement, une bonne partie du gain de la récolte d’olives atterrit dans la poche de ces trabendistes autour desquels tournent les citoyens des zones rurales comme les mouches autour d’un pot de miel.

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Oulaid Soualah

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