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Les eaux usées envahissent les caves des logements de fonction

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C’est un véritable calvaire que vivent les résidents des logements du secteur de l’éducation, affectés comme logements de fonction, au profit des enseignants du CEM Hocine Messaoud. Des logements implantés en plein centre du périmètre urbain du chef-lieu de la commune d’Ahnif et mitoyens du siége de l’APC. Des occupants de ces logements ont insisté pour nous faire visiter les lieux, et d’emblé dès l’approche de ce bâtiment, une odeur agressive nauséabonde nous prend à la gorge. Une répugnance composée d’odeur caractéristique d’égouts, dont les effluves se dégagent sur presque 200 m à la ronde, nous fera presque reculer. C’est avec un mouchoir sur le nez que nous approchons de l’une des caves inondées complètement au point de déborder par l’unique ouverture pratiquée sous forme de trappe d’un mètre carré dont la porte a disparu. Un coup d’œil à l’intérieur de la cave nous a permis de juger le niveau d’une eau puante et saumâtre sur une surface d’environ 15 mètres carrés. Nous apprenons de la bouche même des résidents du bloc résidentiel que cette cave est alimentée depuis plus de 4 ans par une fuite du réseau d’assainissement auquel viennent s’ajouter des infiltrations des eaux de pluie. Le liquide visqueux et vaseux qui s’échappe de cette cave forme une rigole qui passe à 10 mètres de l’entrée principale du CEM et longe la route qui y mène sur 100 m à l’air libre. De ce fait, cette pollution empeste l’environnement immédiat sur son passage, composé en plus de l’établissement scolaire d’une cité résidentielle. Même les opérations de…vidange effectuées par l’APC n’ont servi à rien, la cave se remplissant rapidement de nouveau. Le signe le plus concret, qui retrace dans toute sa répugnante dimension le calvaire des occupants de ces 18 logements et leurs voisins, est la présence malgré le froid de nuées de moustiques qui nous ont pris d’assaut à l’approche des lieux sur lesquels ils règnent en maîtres absolus. Des moustiques qui défendent bien leur territoire et sans relâche. Nos interlocuteurs nous informent qu’ils sont contraints d’utiliser des insecticides même en hiver, des citoyens qui après avoir frappé en vain à toutes les portes s’adressent dans un ultime sursaut de révolte à la presse pour crier leur calvaire et leur désarroi. Une tentative désespérée de faire réagir les autorités locales, sachant que même un constat des plus alarmants dressé par la commission de daïra de l’hygiène et remis à qui de droit, n’a eu aucun effet et demeure sans suite. Ce que ces citoyens n’ont pas évoqué dans cette requête verbale est l’état de dégradation fort apparent des trois blocs de 3 étages dont les façades extérieures présentent des fissurations peu rassurantes. Ce qui laisse déduire que l’inondation depuis de longues années de la cave a eu pour effet de rendre le sol instable. Des voisins qui ont creusé des fouilles dans un espace situé à quelques 200m en contrebas ont vu ces fouilles complètement noyées par une remontée des eaux…puantes. Une inspection des lieux par une commission mixte «technique hygiène» est urgente et plus qu’indispensable.

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Oulaid Soualah

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