Accueil Bouira M’Chedallah : Des sites féeriques en attente d’une zone touristique

M’Chedallah : Des sites féeriques en attente d’une zone touristique

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A deux reprises, la neige est venue embellir les hauteurs du Djurdjura créant un décor féerique que seule dame nature peut engendrer. Une rare beauté qu’on ne se lasse pas d’admirer par temps clair avec les rayons du soleil qui apportent une touche finale, en créant un halo de lumière et une clarté achevant de plonger ces hauteurs dans un cadre féerique qu’aucune plume ne peut décrire à sa juste valeur

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Un sensationnel panorama qui se répercute sur l’humeur des populations en y apportant un baume de joie dans les cœurs. C’est durant ces périodes que le clair de lune crée un romantisme introuvable ailleurs sur ce majestueux sommet enneigé qui a inspiré tous les grands chanteurs et poètes kabyles. Cette chaîne de montagnes du Djurdjura qui s’étend de Draâ El Mizane (Tizi-Ouzou) jusqu’à l’Akfadou (Bgayet), en traversant le nord de la wilaya de Bouira dans le sens Est/Ouest, qui se détache distinctement dans le ciel, ressemble à un aigle blanc qui étend ses ailes dans un geste protecteur sur tout le territoire kabyle avec, comme tête, le sommet de Lala Khadîdja (Tamgout), un prodigieux tableau que ne peut reproduire fidèlement ni Picasso ni Van Gogh. La fonte de ces neiges procède en parallèle à un lessivage global et minutieux de la nature des deux flancs de cette superbe chaîne de montagnes, une nature verte immaculée débarrassée des impuretés flottantes et de la pollution de la saison chaude, une nature ravivée par ces chutes de neige et qui recommence a reprendre ses couleurs dans toutes leurs splendeurs. Les ravins et ruisseaux descendant de ces hauteurs se réveillent de leur longue hibernation à leur tour grâce aux fontes des neiges, tout comme les sources naturelles et les nappes phréatiques renflouées qui apportent une note supplémentaire par le son du glou-glou qui se mêle à celui de milliers d’oiseaux joyeux repus de glands et d’olives qui chantent la belle vie. Sur ces hauteurs, jusqu’au croassement du corbeau qu’on s’accorde un peu partout dans le monde à classer de lugubre, est transformé après sa répercutions sur les rochers et ravins en musique agréable. Ce qui revient à dire, sans exagération ni fausse illusion, que le Djurdjura, sa faune et sa flore se complètent dans une parfaite harmonie pour rivaliser en beauté avec les meilleurs sites du monde. Qu’en serait le jour où une courageuse décision politique libérerait le génie algérien et lui permettrait de valoriser davantage cette légendaire région du Djurdjura par quelques aménagements à des fins touristiques, une région qui ne peut être qualifiée que de filon d’or dans ce créneau du tourisme et à moindre coût encore. Pour les régions des daïras de Bechloul, M’Chedallah et celles des Ouacif, le plus difficile et le plus coûteux de ce genre d’aménagement est déjà réalisé avec la modernisation de la RN30 jusqu’au col de Tizi N’Koulal. En attendant que les décideurs prennent conscience de la valeur du Djurdjura sur le volet économique, contentons-nous de l’admirer de loin et de continuer à rêver comme nos poètes et nos chanteurs, en nous délectant de sa beauté.

Oulaid Soualah

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