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Foire de l’artisanat : Comment préserver les métiers

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Dans le cadre des festivités célébrant la Journée nationale de l’artisan,

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plus de 70 exposants ont présenté leurs produits lors de la Foire de l’artisanat traditionnel qui s’est déroulée du 9 au 11 novembre. Cette foire est lancée simultanément au niveau de la ville de Bouira, plus précisément aux ex galeries, mais également à Sour El Ghozlane ainsi qu’à Lakhdaria. Poteries, gâteaux, habits traditionnels, bijoux sont autant de produits issus de l’artisanat pour lesquels les visiteurs ont découvert des techniques de fabrication ancestrales se perpétuant de génération en génération.

Pourtant, c’est cette transmission de savoir qui fait défaut à travers la wilaya de Bouira, et de nombreux artisans ont emporté avec eux leurs savoir-faire. C’est le cas par exemple pour le tapis, notamment celui de Guerrouma qui avait remporté le 1er prix du Salon de l’artisanat à Bruxelles dans les années 1990 grâce à Mme Menamani, une tisseuse de la région. L’actuel directeur de la Chambre de l’Artisanat et des Métiers, M. Abdous Azeddine, avait à maintes reprises tenté de convaincre la tisseuse de reprendre du service, ou du moins transmettre son savoir aux nouvelles générations mais hélas pour des raisons de santé de cette dame, cela n’a pas pu se concrétiser.

Les tapis de Mme Menamani sont d’une qualité exceptionnelle et ils demeurent exposés actuellement au niveau de l’Agence Nationale de l’Artisanat Traditionnel (ANAT). C’est donc pour cela que la chambre de l’artisanat, dans le cadre de la promotion de l’artisanat, assure des formations d’apprentissage sur le tapis traditionnel. La formation est incontournable dans le secteur de l’artisanat afin de transmettre le maximum de savoir-faire entre les générations. Par ailleurs, l’accompagnement de l’artisan avec des formations techniques et des formations d’accompagnement est également de rigueur.

Le souci majeur du secteur de l’artisanat est de pérenniser ces activités. Pour M. Abdous, il est également important de préserver les métiers artisanaux qui risquent de disparaître à plus ou moins court terme. Des métiers décrits comme pénibles par les artisans qui sont confrontés parfois au manque de matière première de qualité pour assurer leurs activités. C’est justement l’ambition du directeur de la Chambre de l’Artisanat et des Métiers de proposer des produits de qualité autres que ceux de l’importation, parfois toxique comme c’est le cas de certaines poteries et céramiques importées.

Des produits très dangereux pour l’économie nationale mais également et surtout pour la santé publique car contenant des matières tel que le plomb entrant dans la composition chimique de l’email. ‘’Le plomb est toxique pour l’organisme et se dissout au contact du vinaigre dans un de ces récipients. Son utilisateur ingère ainsi une matière cancérigène à son insu. Récemment, des analyses ont été faites au niveau du laboratoire de Boumerdès qui ont confirmé les résultats de cette toxicité et malgré tout un tapage autour de ce danger, rien n’empêche que ces produits sont toujours proposés à la vente alors que les produits du terroir sains et exempts de tout danger ne peuvent toujours pas prétendre à l’exportation‘’, se plaint un artisan potier de Haizer déplorant la mévente de ses produits au détriment de l’engouement que suscitent les poteries importées de Tunisie.

Hafidh B.

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