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CHORFA - Oued Tiksiridène : Crues sur fond de pollution

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Les dernières intempéries et chutes de neige qu’a enregistrées Chorfa ont considérablement renforcé les ressources hydriques de la région. Beaucoup de sources ont jailli dans les localités perchées et celles existantes ont vu leur débit augmenter significativement. C’est le même topo pour les cours d’eau coulant dans la vallée du Sahel, lesquels sont entrés en crue pour la plupart.

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C’est l’exemple de l’oued Tiksiridène qui prend naissance en amont des contreforts de la localité perchée de Tiksiridène, d’où il tient le nom. Les flots de cet oued coulent présentement à vive allure en allant rejoindre, à des kilomètres en aval, l’autre rivière qui n’est autre que l’oued Sahel, qui connaît également une nette augmentation du niveau de ses eaux. La fonte des neiges sur les hauteurs de la chaîne montagneuse du Djurdjura s’opère depuis quelques jours déjà, en apportant de grandes quantités d’eau.

Malheureusement, les eaux de l’oued Tiksiridène sont toujours polluées malgré cette crue qui «dissout» un tant soit peu la concentration des eaux usées et des margines, déversées par les huileries activant dans cette région montagneuse. Nonobstant l’aspect plus ou moins limpide des eaux, il n’en demeure pas moins que le seuil de la pollution a atteint l’intolérable, car les rejets liquides de plusieurs localités, situées en amont, sont déversés journellement sur le lit de ce oued.

Les eaux de ce dernier étaient utilisées dans l’irrigation des cultures, avant que ce cours d’eau ne soit transformé en collecteur des eaux usées et des déchets en tous genres, surtout à partir du début des années 2000. Cela dit, même si la pollution a atteint un degré inquiétant, certains paysans continuent à irriguer leurs oliviers avec ces eaux polluées, malgré les appels incessants et l’interdiction formelle de le faire, expressément communiqués par l’APC de Chorfa à plusieurs occasions.

Les responsables de cette commune sont depuis quelque temps à la recherche d’une solution à même d’en finir avec les rejets polluants déversés dans cette rivière et dont l’impact est incommensurable sur les oliveraies situées dans les plaines de Chorfa, Chokrane et Toghza. La solution à ce problème passerait par la canalisation de ces égouts. Ceci n’est chose aisée car ça demanderait un important projet du sectoriel et la conjugaison des efforts des gestionnaires des communes d’Aghbalou et Chorfa.

Y Samir.

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