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Imesdurar demeure déshérité

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La montagne est certes belle, mais elle dissimule souvent la souffrance de ses habitants, due aux conditions de vie difficiles. C’est le cas parmi tant d’autres du village Imesdurar niché sur la haute montagne à plus de 1 000 mètres d’altitude. Ce patelin relevant de la commune de Saharidj se trouve toujours en proie aux insuffisances et à la dégradation du cadre de vie de ses quelque 500 villageois qui, tout stoïques qu’ils sont, continuent, vaille que vaille, à vivre dignement en dépit des déficits en tous genres.

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Tout d’abord, le chemin qui mène vers ce village se trouve dans un état de délabrement avancé au grand dam des habitants véhiculés notamment qui trouvent toutes les difficultés à rouler avec leurs voitures sur une couche d’asphalte complètement usée. Les intempéries, les neiges et autres éboulements sont derrière cette dégradation avancée de ce chemin qui communique avec la RN30. L’intérieur du village est, quant à lui, aux prises avec la vétusté de ses ruelles non réhabilitées.

Ces venelles se transforment en bourbiers inextricables à la tombée de la pluie. Le drainage des eaux pluviales y fait défaut provoquant de ce fait l’accumulation des mares d’eaux pluviales à la survenue des ondées. Les commodités comme l’assainissement, l’eau potable et l’aménagement urbain y enregistrent des carences palpables. Le cadre de vie des villageois ne cesse de se dégrader surtout avec la survenue de la crise financière que vit le pays depuis des années déjà, où le village n’a bénéficié d’aucun projet structurant, mettant les habitants dans l’expectative et la tentation de l’exode rural plane toujours sur leurs têtes.

La fixation dans leurs terres des populations rurales est devenue, ces dernières années, l’un des objectifs des pouvoirs publics à travers les différentes aides octroyées par leurs soins, à l’instar de celles ayant trait à l’habitat rural. Mais force est de constater que depuis deux années maintenant, les quotas fixés dans le cadre de cette aide appelée communément le Fonal ont été réduits de façon drastique au profit notamment de la commune de Saharidj, ce qui a créé un malaise au sein de la communauté rurale. Cela dit, les habitants de la commune et des villages, isolés et sous-développés, aspirent et espèrent que les pouvoirs publics initieront un programme ou un plan spécial pour le développement des zones montagneuses.

Y. S.

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