Accueil Bouira Insalubrité chronique

Chef-lieu de wilaya : Insalubrité chronique

54
- PUBLICITÉ -

Le cadre de vie au niveau du chef-lieu de wilaya de Bouira se dégrade à vue d’œil et chaque jour un peu plus. L’insalubrité y est partout et semble devenir chronique. Presque aucun coin du centre-ville n’échappe à l’insalubrité qui prend depuis plusieurs mois des allures inquiétantes. En effet, aux quatre coins du chef-lieu de wilaya, le décor qui s’offre à la vue est hideux et surtout indigne d’une ville supposée être la vitrine de la wilaya. Ce qui frappe le plus c’est incontestablement ces alignements de bacs à ordures ménagères installés le long des principaux boulevards et remplis à ras bord.

- PUBLICITÉ -

Souvent, ces bacs débordent de déchets qui finissent par s’éparpiller dans les alentours. Parfois, ces déchets qui s’empilent au fil des heures finissent par obturer routes et trottoirs, obligeant ainsi les passants à slalomer pour éviter de marcher plein dedans. Lorsqu’il fait chaud, ces amas de déchets empestent et des odeurs nauséabondes envahissent les quartiers. En revanche, en temps de pluie, tous ces déchets non relevés sont charriés par les eaux pluviales pour venir obturer les avaloirs et créer du coup des inondations.

Au quartier de l’ex-gare routière, pour ne citer que celui-ci, de fréquentes inondations sont enregistrées sur le boulevard principal en raison de l’obstruction des avaloirs par les déchets. Dans ce quartier, il arrive que les bacs restent plusieurs jours avant que le camion du ramassage passe pour relever tous les déchets qui s’empilent au fil des jours pour constituer un énorme dépotoir. Le même décor est visible au quartier populaire de l’Ecotec ou encore aux 338 logements.

Un système de collecte défaillant

Pour de nombreux citoyens, cette situation est due à un dérèglement de l’opération du ramassage des ordures ménagères dans la ville de Bouira. Sinon comment expliquer le fait que les déchets restent plusieurs jours avant d’être relevés. En principe, la collecte se fait au quotidien. Donc, il y a bel et bien une défaillance dans le système de collecte des déchets. L’autre constat établi par certains habitants du quartier Ecotec est le fait que les déchets ne sont pas relevés par les éboueurs. «Après le passage des éboueurs, certains bacs ne sont même pas vidés, ce qui plonge notre quartier dans l’insalubrité», confie un habitant du quartier Ecotec qui qualifie cette manière de faire d’inacceptable.

À cette défaillance du système de collecte vient s’ajouter l’incivisme de certains citoyens, à l’image des commerçants et des tenanciers de cafeterias et restaurants. En effet, à longueur de journée, des chargements entiers de déchets produits par ces commerces sont acheminés d’une manière ininterrompue vers les lieux de dépôts des ordures. Ainsi, cartons, restes d’aliments et divers produits sont laissés à même le sol avant de décomposer au soleil pour empester les lieux.

Ce qui favorise la prolifération de rongeurs et autres insectes nuisibles. Aussi, l’emplacement choisi pour ces bacs métalliques pose un sérieux problème car ces derniers sont alignés le long des boulevards et parfois installés à même les trottoirs, gênant ainsi la circulation des piétons en plus de causer des désagréments en raison des odeurs insupportables qui s’y échappent. Au fait, ces bacs métalliques visibles aux abords des boulevards et rues commerçantes renvoient une piètre image de la ville. Il convient de signaler que cette insalubrité caractérisant la ville de Bouira perdure depuis plusieurs mois et rien n’est fait pour y remédier.

Cet état de fait a été souligné par des élus de l’assemblée de wilaya lors d’une cession ordinaire de l’APW tenue l’été dernier. Ceci dit, depuis, aucune action n’est entreprise par les responsables locaux pour venir à bout de cette insalubrité et améliorer le cadre de vie des citoyens et redorer l’image de ville de Bouira. Il faudrait que les services de la commune prennent le problème à bras le corps et se ressaisirent pour revoir le système de collecte et de mieux l’organiser.

Djamel M.

- PUBLICITÉ -