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AÏN BESSEM - Ça dure depuis l’Aïd El Adha : La mercuriale poursuit son envol

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Près d’une semaine après l’Aïd El Adha et plusieurs mois après la fin du mois de Ramadhan, la mercuriale continue de s’enflammer dans les marchés d’Aïn Bessem.

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Les prix des fruits mais surtout des légumes ont pratiquement doublé. Pour exemple, la tomate est passée de 25 à 50 DA le kg, la pomme de terre de 35 à 55 voire 60 DA, les carottes ont pris une foulée foudroyante en atteignant les 150 DA au lieu des 45 DA de la semaine avant l’Aïd. Le haricot vert est cédé à 120 DA mais avec des tendances à la hausse et la salade est affichée au prix de 120 DA. L’oignon pas bougé d’un iota, contrairement au piment vert qui oscille entre 95 et 115 DA au lieu de 40 DA il y a une dizaine de jours. Les fruits ne figurent jamais dans le vocabulaire des bourses moyennes car les raisins se négocient entre 200, 250 et 400 DA/kg. Le prix du melon et de la pastèque sont respectivement de 70 et de 45 DA le kilo. La sardine est, quant à elle, cédée au prix de 400 DA le kilo.

Cette vertigineuse hausse des prix est expliquée par les commerçants, par une autre hausse des prix aux marchés de gros. Cette situation invivable pour le commun des citoyens risque, selon ces commerçants, de durer encore quelques jours mais finira sans doute par se stabiliser. Cette version ne convient cependant pas aux consommateurs, et plus particulièrement les petites bourses qui ont dénoncé pour leur majorité une ‘’atroce spéculation’’ ainsi que l’absence totale de contrôle et de régularisation des pouvoirs publics : «Les marchés de notre commune, à l’instar de ceux du reste du pays, ne sont jamais contrôlés par les inspecteurs de la direction du commerce et le résultat, vous le voyez devant vos yeux. Notre pouvoir d’achat est réduit à néant ! Aujourd’hui encore (vendredi NDLR), les prix affichés par ces commerçants sont exorbitants. Je me demande comment la pomme de terre, devenue un produit de première nécessité pour les Algériens, est toujours cédée entre 50 et 60 DA ?» se lamente Ami Lakhdar, retraité de cette commune.

Notre interlocuteur a aussi dénoncé un manque de professionnalisme des commerçants de cette ville, qui transgressent les lois: «Les prix ne sont jamais affichés par ces commerçants qui ne se soucient plus de l’hygiène à l’intérieur des marchés. Devant l’absence des autorités censées protéger la santé du consommateur et son pouvoir d’achat, qui est en nette régression d’ailleurs, les commerçants n’hésitent pas à enfreindre la loi», se désole encore Ami Lakhdar.

Oussama Khitouche

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