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HAÏZER - Le PDAU tarde à être appliqué

La municipalité face à l’absence de foncier

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Le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) de la ville de Haïzer, malgré sa récente approbation, trouve des difficultés pour son application, en raison de l’absence de foncier, hors secteur agricole. C’est ce qu’a affirmé Akli Abeddou, maire de Haizer : «Nous devons faire face à une nouvelle attente, étant donné que les terres agricoles doivent faire l’objet d’une extraction. Des terres qui appartiennent majoritairement aux Exploitations agricoles collectives (EAC).

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De ce fait, le problème traîne, alors que la commune n’a pas les moyens financiers. Nous avons fait un choix de terrain pour une zone d’activités, au niveau de l’oued Belham, mais jusqu’à présent, le dossier est resté dans les tiroirs de l’administration, car c’est une terre agricole et personne ne peut prendre une décision», a expliqué l’édile communal. Il faut savoir, au passage, que le problème du foncier à Haizer ne date pas d’hier et que c’est avec d’immenses difficultés que les différents maires qui se sont succédé à la tête de la commune ont géré les dossiers sensibles, dont celui du logement.

Et de continuer : «Pour les logements sociaux, nous avons dû nous rabattre sur le village agricole de Tikboucht, où quelques poches existent, et nous sommes en train de les délimiter. Quant aux autorités de wilaya, elles nous ont promis un quota pour absorber les demandes de logements. D’ailleurs, l’APC de Haizer a demandé 500 logements. Si l’assiette dégagée le permet, nous allons les y implanter mais il faut d’abord terminer la délimitation de ces parcelles pour voir la superficie réelle. On pourra alors construire le nombre d’unités que les parcelles pourront recevoir.»

Il est à rappeler que Haizer a bénéficié, au cours des deux dernières années, de 155 aides à l’habitat rural. Mais dernièrement, les aides ne sont plus attribuées, car l’État privilégie le programme des Hauts-Plateaux, a-t-on révélé. «En l’absence de foncier dans notre commune, c’est la seule formule pour permettre aux citoyens de Haizer de bénéficier d’un logement. A cet effet, nous espérons que les aides à l’habitat rural soient prochainement débloquées», a poursuivi le maire.

Par ailleurs, concernant le problème existant entre le village Slim, relevant de la commune de Haizer, et le village Thiaâssassin, dans la commune limitrophe d’El-Esnam, le P/APC a assuré qu’il a été réglé. Pour rappel, une querelle de voisinage avait empêché les deux localités de bénéficier de l’alimentation en eau potable et de raccordement au réseau de gaz naturel. «Nous avons réussi à résoudre ce problème avec les belligérants des deux villages, grâce à l’intervention des autorités de wilaya.

Ainsi, deux réservoirs ont été inscrits pour ces localités, en plus du captage de la source Hellal. En ce qui concerne la source de Tinzert, dont la canalisation est au profit des villageois de Slim, les habitants du village Thiaâssassin s’y étaient opposés. En outre, après m’être rendu sur les lieux, je me suis aperçu que le projet est irréalisable et que cela nécessitera un budget colossal. Ainsi, après une médiation, les habitants des villages concernés se sont mis d’accord. Nous avons dès lors procédé au choix d’un terrain pour les réservoirs.

Les deux projets d’eau et de gaz démarreront en même temps», a rassuré le maire de Haizer. A l’origine de ce conflit, les habitants de Thiaâssassin s’étaient opposés à l’alimentation du village Slim en eau et ceux de ce village avaient fait de même pour le gaz naturel, au profit de leurs voisins. Un conflit qui avait mené à plusieurs reprises à des fermetures intempestives de la RN33 menant vers la station climatique de Tikjda.

Hafidh Bessaoudi

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