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La ville change d’architecture

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L’aspect architectural tant des centres urbains que des villages et zones rurales a changé d’aspect et se modernise ces dix dernières années. Grâce à la mise en application de plusieurs aides à l’auto-construction et à l’habitat rural, le programme d’absorption de l’habitat précaire, l’AADL, le LPL, et enfin la distribution de logements sociaux, le vieux bâti a presque disparu dans toute la région pour faire place à des constructions neuves et modernes.

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Le dernier quota des aides à l’auto-construction de 580 logements au profit des six communes de la daïra de M’Chedallah a été, pour rappel, distribué en 2018 et dont la plupart sont en voie d’achèvement. Ce type de logements ruraux est accessible individuellement à plusieurs membres d’une même famille. C’est un programme favorisé par plusieurs facteurs.

À commencer par la disponibilité du foncier en terrain privé ensuite la disponibilité des matériaux de construction avec une explosion au sens large du terme des plateformes de fabrication des agglomérés (parpaings et ourdis), des parcs de vente de matériaux dans chaque commune où l’on trouve du ciment, (en plus d’un dépôt de vente de l’EDIMCO à M’Chedallah qui accorde la priorité aux auto-constructeurs), de la brique de toutes dimensions, du sable, du gravier, du fer, cela en plus d’une bonne dizaine de carrières d’agrégats éparpillées sur la chaîne montagneuse du Chréa.

Ce type d’aide attire de plus en plus de postulants notamment depuis que la nouvelle réglementation autorise deux membres d’une même famille à construire en surélévation, soit en R+1. Il n’en demeure pas moins cependant que l’enveloppe financière de l’ordre de 70 millions de centimes accordée pour ce type de logement ne couvre que la moitié des frais, du fait de ne pas être actualisée pour suivre l’inflation qui a touché les matériaux de construction.

En zone rurale, un autre fait et pas des moindres a encouragé les citoyens à se lancer dans la construction. Il s’agit de l’ouverture des pistes par les services des forêts et de l’agriculture qui sillonnent à présent toutes les zones reculées de la région et qui facilitent l’acheminement des matériaux et l’accès aux parcelles de terrains jadis enclavées. L’aide à l’auto-construction devrait être suivie par une mise à niveau de l’enveloppe financière et par l’augmentation des quotas attribués aux APC.

À l’heure actuelle, chacune des communes de la daïra de M’Chedallah enregistre dans ses services des centaines de dossiers d’aide a l’auto-construction en instance. Plusieurs citoyens ont même demandé une autorisation pour une construction en surélévation en R+2 pour faire bénéficier le maximum de familles. Des demandes provenant de citoyens résidant au niveau des anciens centres de regroupement aménagés par l’administration coloniale où le foncier fait cruellement défaut.

Le programme d’aide à l’auto-construction a certes sensiblement réduit l’intenable pression sur le logement social, mais il gagnerait à être revu afin de permettre l’extension et la modification dans la mesure du possible au vu de l’explosion démographique enregistrée dans plusieurs cités.

Oulaid Soualah

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