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Vallée du Sahel : L’agriculture vivrière en vogue

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Avec la chute du pouvoir d’achat et la multiplication des dépenses, les ménages se rabattent sur quelques activités accessoires, histoire d’alléger un tant soit peu la facture notamment alimentaire de plus en plus salée. En effet, dans le milieu rural, pour l’exemple, les ménages disposant de parcelles de terre cultivables procèdent à l’exploitation de ces lopins en aménageant des jardins ou des potagers.

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Il n’est pas rare d’apercevoir des glèbes plantées de carrés de légumes près des habitations. Dans les communes situées dans la région de la vallée du Sahel comme Chorfa, M’Chedallah, Ath Mansour, Ahnif, l’agriculture vivrière est une pratique qui date de longtemps, en ce sens qu’elle permet aux ménages de rogner sur les dépenses et surtout d’avoir des produits agricoles à portée de main, gratuits et surtout bio.

Dans presque tous les villages de cette région charnière, les potagers sont en vogue. Généralement, ce sont les femmes au foyer qui tiennent ces espaces en les cultivant et «choyant» chaque jour, étant donné qu’elles maîtrisent cette activité. Des jardins aux carrés plantés sont visibles, ainsi donc, dans les vergers que comptent ces bourgades. Actuellement, ce sont surtout les fèves qui y sont plantés.

On peut trouver aussi d’autres légumes comme l’oignon, les petits pois, la blette, les cardons, la laitue et bien d’autres légumes qui poussent en cette saison. «Avec la cherté de la vie et les dépenses qui se sont accrues, je me suis résolu à aménager un potager chez moi, car je dispose d’un lopin de terre au sol fertile. J’y ai planté, avec l’aide de mes enfants, des carrés de légumes, comme des fèves, de la blette, des échalotes, de la laitue et des petits pois.

Dans quelques jours seulement, je vais pouvoir récolter tous ces légumes, car ils arrivent à maturité. Cela va contribuer dans l’allègement de la facture alimentaire», affirme avec beaucoup de satisfaction un père de famille de Taourirt dans la municipalité d’Ath Mansour. Aux côtés de cette activité ménagère, il y a aussi l’élevage des petits ruminants et des poules de la basse cour pratiqué par beaucoup de ménages, et ce pour la consommation familiale.

Cette activité permet aussi à ces familles d’avoir un peu de viande, blanche et rouge, des œufs et du lait frais, et ce sans se voir obligés de mettre la main à la poche pour en acheter. «Franchement, les gens qui disposent de terres agricoles sont vraiment enviables, car ils peuvent produire beaucoup de produits agricoles et devenir même autonomes sur certaines denrées. J’en connais des pères de famille qui n’achètent jamais du lait, car ils possèdent quelques chèvres qui les fournissent en ce produit alimentaire de base», témoigne un habitant de Chorfa.

Y. Samir

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