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ATH MANSOUR - Exploitation des carrières d'agrégats : Le mouvement associatif monte au créneau

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Les représentants du mouvement associatif de la commune d’Ath Mansour font part des désagréments causés aux citoyens par la proximité de nombreuses carrières d’agrégats. Des unités dont la plupart des gérants ne respectent aucune des normes régissant cette activité classée, selon nos interlocuteurs.

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Ces derniers affirment d’abord que les doses réglementaires de l’explosif ne sont pas respectées au point où plusieurs habitations en périphérie sud du chef-lieu de commune sont fissurées à cause des fortes déflagrations qui font vibrer le sol. Cela en plus des assourdissantes explosions qui font sursauter chaque fin de journée les résidents des villages Taourirt, Passala et Rodha qui sont nichés au pied de la chaîne montagneuse du Chréa qui abrite environ une dizaine de carrières d’agrégats.

Les retombées négatives et dangereuses pour la santé publique sont nombreuses et l’une d’elles provient des nuages de poussières provenant des pistes qui desservent ces unités économiques. Ces pistes non aménagées traversent une région dont la qualité du sol est composée en majorité de chiite et de gisements de calcaire et ciment.

Des matériaux qui se transforment en poussière fine de couleur blanche, que les gros camions et engins de carrière qui font d’incessantes navettes entre la RN5 et cette montagne distante de plusieurs km, soulèvent comme des nuages toxiques que les villageois respirent. Pis encore, ces poussiers recouvrent les oliveraies et les surfaces agricoles comme une couche de neige polluée, changeant ainsi de couleur à l’environnement.

Les villageois qui font circuler une pétition qui a déjà reçu des centaines de signatures, affirment que des clauses des contrats d’exploitation de ces carrières limitent d’abord rigoureusement le dosage de l’explosif et font obligation aux exploitants d’arroser quotidiennement ces pistes pour réduire la pollution provoquée par la poussière. Ils sont affirmatifs quant au fait que la plupart des gérants ne respectent aucune de ces obligatoires clauses.

Nos interlocuteurs diront que cette pétition est décidée et lancée par leur soins pour faire patienter les villageois extrêmement révoltés par ces intolérables dépassements et se disent las d’attendre une réaction des pouvoirs publics. Signalons, enfin, que cette situation va s’empirer avec l’arrivée de la saison sèche qui s’étale sur une bonne moitié de l’année.

Oulaid Soualah

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