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Ighrem : Les pistes agricoles font défaut

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Les localités du sud de la région d’Ighrem, à l’Est du chef-lieu de la commune d’Ahnif, souffrent le martyr en raison d’une absence totale de réseau routier et de voies carrossables à même de permettre aux citoyens d’accéder à leurs champs. Actuellement, il est enregistré une insuffisance en matière de pistes agricoles dans cette partie de la commune.

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Selon les citoyens de la région, propriétaires de terres agricoles à Ighrem, une localité distance de quelques trois kilomètres du chef-lieu, les voies d’accès posent un gros problème et aucune nouvelle piste agricole n’a été ouverte ces dernières années. «Nous éprouvons de grandes difficultés pour rejoindre nos terres et nos champs à cause d’absence de chemins et routes», ont fait savoir les villageois d’Ighrem.

Pour accéder aux champs, il faut utiliser un tracteur, sinon le seul moyen est de se rendre à pied, ce qui n’arrange pas ces citoyens qui veulent travailler leur terre. Plusieurs localités sont dans un isolement total. Elles sont nombreuses et parmi elles l’on peut citer celles d’Aftis, Ath Kaci, Hmidouche… Ces localités sont inaccessibles faute de réseaux routiers. La région regorge des champs vastes avec de reliefs montagneux et déformés, où les seules engins pouvant y accéder restent les tracteurs.

Les autres voitures sont obligées de s’arrêter tout juste à la fin des chemins goudronnées, soit à hauteur de la voie ferrée qui sépare ces routes et des vastes champs agricoles. Les citoyens sont donc dans le désarroi, en particulier pendant la période hivernale où la campagne oléicole bat son plein, surtout dans cette partie de la commune connue pour son vaste verger oléicole.

Ainsi, le ramassage des olives se fait sur le dos des bêtes de somme ou transportés sur le dos et parfois à l’aide de brouettes mais sur des distances très longues. Ceux possédant des bêtes ou des mulets sont ceux qui en pâtissent le moins de cette situation pendant la cueillette des olives. Outre cette carence, les mêmes habitants soulignent aussi leur incapacité à exploiter leurs terres dans d’autres activités agricoles comme l’aviculteur, l’élevage ou même la culture des arbres fruitiers.

Devant cette situation, les villageois sollicitent les pouvoirs publics pour prendre en charge leurs doléances, en procédant à l’ouverture de pistes agricoles au niveau des localités sud de la région d’Ighrem. Les mêmes villageois signalent que l’intérêt de ces pistes agricoles réside dans l’opportunité de se servir de ces terres agricoles pour la création de projets agricoles (aviculture, arboriculture, maraichage) à même de leur permettre de gagner dignement leur vie, mais aussi l’implantation d’habits dans le cadre des dispositifs d’aide au logement mis en place par les pouvoirs publics.

Ils espèrent que des oreilles attentives soient à l’écoute de leurs doléances pour sortir cette localité de l’oubli dans lequel est plongée la région depuis la création de la commune d’Ahnif en 1984.

K. F.

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