Circulation infernale en ville

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Depuis qu’un tronçon de la route menant de la cité CADAT vers l’ex-gare routière s’est affaissé des suites d’un terrassement d’un promoteur immobilier, la circulation est devenue infernale au chef-lieu de la wilaya de Bouira. Des déviations ont été aménagées pour soulager un tant soi peu le trafic routier en ville, mais ces solutions ne peuvent hélas pas contribuer efficacement à la fluidification de la circulation. Ainsi, depuis le 13 septembre dernier, date de l’affaissement de terrain, les autorités locales ont dû fermer temporairement cet important axe routier qui rejoint le quartier Nassim.

Une fermeture qui a fait réagir les commerçants et les riverains de ce quartier pour exiger des autorités la consolidation et la réouverture rapide de cette route décrite comme stratégique et vitale dans leur quotidien. Deux mois après cette fermeture, les travaux engagés n’ont toujours pas été achevés et il semblerait que les dernières précipitations atmosphériques qui se sont abattues sur la région ont empêché au chantier de maintenir la cadence. «Nous espérons que les autorités de wilaya ne perdent pas de vu qu’il est important de réhabiliter cette route dans les plus brefs délais, car il en va de notre chiffre d’affaire qui ne cesse de baisser», indique un commerçant de ce quartier.

Les autorités de wilaya ont affirmé au lendemain de cet affaissement qu’une procédure judiciaire avait été lancée contre l’entrepreneur ayant effectué les travaux de terrassement à l’origine de cet important glissement de terrain. Une procédure judiciaire qui suit actuellement son cours et les services comptent récupérer le terrain où est implanté le chantier de construction à l’origine de cet affaissement. Plusieurs millions de dinars seront nécessaires pour renforcer et refaire à neuf cette route pour les travaux de consolidation qui ont été entamés près de 50 mètres en contrebas de la chaussée.

Ainsi, depuis deux mois, les automobilistes et notamment les transporteurs d’Ath Laâziz et Ain Turk desservant les localités de Zeboudja et Kallous, sont contraints d’emprunter les déviations aménagées, à l’exemple de la route de la zone d’activités. Une route dégradée par endroit avec des montées abruptes qui ne conviennent pas pour le transport de voyageurs.

«Cette route nous fait perdre du temps à cause de l’encombrement permanent au niveau du rond-point Cevital et la chaussée dégradée par endroit endommage nos véhicules lorsqu’ils sont chargés. Amortisseurs, suspensions et autres consommables de nos véhicules doivent être régulièrement changés pour accéder à la RN5 et assurer nos dessertes. Nous espérons que le chantier prendra fin rapidement pour mettre fin à ce calvaire», témoigne un propriétaire de bus assurant la liaison Bouira – Zeboudja.

Hafidh Bessaoudi

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