Des bénéficiaires crient au scandale

Partager

Les souscripteurs au programme de 80 logements LSP dans la commune des Issers crient au scandale. Après avoir versé la somme de 700 000 DA au promoteur, certains souscripteurs ont vu leurs noms transférés dans un autre programme. Boualem, l’un des bénéficiaires, nous dira que l’ex-wali, Madani Fouatih a transféré 40 bénéficiaires dans un autre programme pour les remplacer par d’autres noms qui sont en dehors de la commune des Issers.

Selon notre interlocuteur, la liste des 40 nouveaux bénéficiaires concerne les services de sécurité de Khemis El Khechna. «Nous avons versé 70 millions au promoteur depuis 2014 et la liste finale avait été élaborée alors par l’OPGI », ajoute-t-il avant de dénoncer les décisions qualifiées d’autoritaires de l’ex-wali. Le projet en question lancé depuis plusieurs années est à la traîne. Les travaux patinent toujours et ont atteint un taux d’avancement d’à peine 70 %. Les décisions du wali ont retardé l’avancement des travaux et l’octroi des logements alors que les bénéficiaires avaient entamé toutes les démarches administratives, tel que le dépôt des dossiers pour pouvoir bénéficier de l’aide de l’État au niveau de la Caisse nationale du logement (CNL). Les bénéficiaires qui se sont constitués en collectif des 80 logements LSP ont adressé, récemment, une missive au nouveau wali pour qu’il trouve une issue favorable au problème et rétablir dans leurs droits les 40 noms transférés ailleurs.

«Nous n’allons pas baisser les bras», lance l’un d’entre eux avant d’ajouter : «La semaine écoulée, nous avons été reçus par le chef de daïra qui a promis de faire quelque chose pour nous et dit avoir rejeté les décisions de l’ex-wali». Par ailleurs, pas moins de 200 logements sociaux locatifs au niveau du programme des 600 ne sont toujours pas attribués aux potentiels bénéficiaires alors que la région vit une crise de logement sans précédent. Les bidonvilles pullulent à travers toute la localité menaçant ainsi la vie de centaines de familles qui y vivotent dans de lamentables conditions. Des centaines de baraques de fortune sont érigées au niveau d’Issers-ville à l’exemple du site dit la Face ou ceux abritant 47 familles datant de l’époque coloniale et le site de Teurfa. Outre cela, le phénomène de squat de logements est légion dans cette commune de 29 000 âmes.

Depuis le déclenchement du mouvement populaire en février dernier, deux actes de squat ont été enregistrés par des citoyens qui profitaient du soulèvement populaire et du relâchement de l’autorité de l’État. Les squatteurs ont été délogés par la force publique.

Y. Z.

Partager